écotaxe (Photo : Jean-Sébastien Evrard) |
[04/11/2013 10:27:41] Rennes (AFP) Le préfet de Bretagne, Patrick Strzoda, va convier tous les “acteurs économiques et sociaux” de la région, dont des représentants de la manifestation de Quimper, en vue d’une réunion sur le “Pacte d’avenir pour la Bretagne” mercredi à Rennes, a-t-on appris lundi auprès de la préfecture.
Cette réunion, prévue à 14H30, ne devrait pas comprendre de membre du gouvernement, a précisé à l’AFP Sylvie Calvès-Kohler, directrice de cabinet du préfet de région.
Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, avait invité samedi “toutes les parties prenantes à se retrouver” autour du “Pacte d’avenir pour la Bretagne”, au cours d’une réunion dont la date, le lieu et les participants n’avaient pas été officiellement précisés.
Les organisateurs de la manifestation des “bonnets rouges” contre l’écotaxe et pour l’emploi, qui a rassemblé de 15.000 à 30.000 personnes samedi à Quimper, ont indiqué lundi à l’AFP avoir été conviés à rencontrer le préfet dès mardi à 17H00.
“Nous avons été invités à rencontrer le préfet de région mardi à 17H00, et a priori nous y sommes plutôt favorables”, a déclaré le porte-parole du comité Vivre, décider et travailler en Bretagne, Christian Troadec.
Ce comité avait annoncé dès dimanche son intention de se rendre au rendez-vous des représentants de l’Etat, tout en exigeant des “mesures immédiates et concrètes”.
Parmi ces organisateurs figurent des représentants patronaux et agricoles, des syndicalistes FO de l’agroalimentaire, et M. Troadec, maire DVG de Carhaix (Finistère).
Le projet d’écotaxe sur les poids lourds a été vécu en Bretagne comme “la goutte d’eau qui fait déborder le vase”, selon les termes de cet élu, sur fond de crise aiguë du secteur agroalimentaire et agricole breton.
Les “bonnets rouges”, du nom d’une fronde antifiscale du XVIIe siècle, demandent notamment la suppression définitive de l’écotaxe, suspendue le 29 octobre, une simplification administrative pour les entrepreneurs, artisans et agriculteurs et la “fin du dumping social” chez les partenaires européens, notamment en Allemagne.