ès une réunion à Bercy à propos de FagorBrandt (Photo : Lionel Bonaventure) |
[04/11/2013 13:54:06] Paris (AFP) Les syndicats du fabricant d’électroménager FagorBrandt, qui emploie près de 1.900 personnes, ont été reçus lundi à Bercy pour demander “l’aide de l’Etat” à cette filiale française du groupe espagnol Fagor, au bord du dépôt de bilan.
Des représentants CGT, CFDT, CFTC, CFE-CGC et FO se sont entretenus pendant près de deux heures avec les cabinets du ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg et du ministre de l’Emploi Michel Sapin, avant une réunion de crise prévue jeudi à Bercy avec les élus des trois départements concernés (Loiret, Loir-et-Cher, Vendée) .
“Les représentants du ministère nous ont écoutés et assurés que tout serait mis en oeuvre pour soutenir les salariés et maintenir l’outil de travail”, sans qu’il y ait d’engagement du gouvernement “pour l’instant”, a déclaré le représentant syndical de la CGE-CGC, Christian Legay, qui s’exprimait au nom de l’intersyndicale, à l’issue de l’entretien.
Le gouvernement “attend” le Comité central d’entreprise extraordinaire de mercredi au siège à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine) “pour connaître les orientations stratégiques du groupe”, a-t-il précisé. Il a ajouté que FagorBrandt “est une entreprise viable avec un portefeuille de commandes rempli”.
Les syndicats ont demandé “une aide de l’Etat pour le redémarrage de l’outil industriel au plus tôt”, a précisé le syndicaliste. Les quatre sites en France, Orléans (Loiret), Vendôme (Loir-et-Cher), La Roche-sur-Yon et Aizenay (Vendée), qui emploient 1.225 personnes, sont à l’arrêt depuis le 21 octobre.
Les syndicats demandent eux-aussi de connaître le plan stratégique de la direction à l’occasion du CCE de mercredi. “Après nous pourrons nous prononcer et apporter des contre-propositions”, a indiqué Christian Legay. Il a précisé que les syndicats ont insisté “sur le savoir-faire” de FagorBrandt. “On pense qu’il y a une possibilité pour que cette entreprise continue à exister”, a-t-il dit.
La dette de FagorBrandt s’élève à 250 millions d’euros, dont 142 millions vis-à-vis de prestataires extérieurs et 108 millions dus au groupe espagnol, selon les syndicats.
Les syndicats demandent notamment au gouvernement de les aider “à trouver des partenaires financiers, rassurer les fournisseurs et les clients et renforcer le label produire français”. “La clé dépend de la direction”, selon eux. “On souhaite que le produire français ne soit pas qu’un slogan”, a déclaré Christian Legay.
Depuis que la maison mère, la coopérative basque espagnole Mondragon, a renoncé le 30 octobre à renflouer Fagor, son entreprise-phare, asphyxiée par une dette de 800 millions d’euros, l’ensemble du groupe est menacé de dépôt de bilan.