Les salariés de Tilly-Sabco en grève préparent une action symbolique

b6a13b67eedee33422f293daa2d5ffc95e8d1b80.jpg
à Guerlesquin, dans le Finistère (Photo : Damien Meyer)

[05/11/2013 11:32:04] Guerlesquin (France) (AFP) Les salariés du volailler breton en difficulté Tilly-Sabco ont voté mardi la reconduction du mouvement de grève entamé la veille et la préparation “d’une action symbolique”, a constaté une journaliste de l’AFP.

“On a décidé de ne pas reprendre le travail cet après-midi et de mener une action symbolique”, a indiqué à la presse Corinne Nicole, déléguée CGT de l’entreprise, au terme d’une assemblée générale du personnel, ajoutant que les salariés “attendaient une réponse de Bruxelles quant à la date d’un rendez-vous”.

Les salariés de l’entreprise ont occupé quelques heures lundi la sous-préfecture de Morlaix dont ils avaient défoncé le portail avant de quitter les lieux à la demande de leur PDG, Daniel Sauvaget. Ce dernier a reçu l’assurance du ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll d’une demande de rendez-vous à Bruxelles pour défendre les aides européennes à l’exportation (restitutions).

Besoin des aides européennes

Le 18 juillet, Bruxelles a supprimé ces aides qui permettaient aux poulets européens de concurrencer les volailles brésiliennes sur le marché international, notamment au Moyen-Orient.

Conséquence de cette suppression chez Tilly-Sabco: M. Sauvaget a annoncé la semaine dernière qu’à partir de janvier, l’entreprise cesserait son activité de poulet export, soit 90% de son chiffre d’affaires, et qui occupe la quasi-totalité de ses employés (300 sur 340).

64659afb864b99343d069ead6c4736dc8ae66adc.jpg
ée générale (Photo : Damien Meyer)

“Depuis trois semaines, les problèmes de l’agroalimentaire ont été phagocytés par le problème de l’écotaxe (…), toutes les discussions ont porté la-dessus et nous on a perdu trois semaines”, a estimé Corinne Nicole.

“Aujourd’hui, ce que les gens veulent, c’est qu’on parle de la situation de l’entreprise, ça a commencé hier, ça continue aujourd’hui, on ne veut pas se laisser enterrer sans se faire voir”, a-t-elle poursuivi, indiquant que M. Sauvaget devait rencontrer le personnel à midi.

“Personne ne se rend compte dans quel désarroi on est. On a besoin des restitutions et on va se battre pour les avoir”, a indiqué pour sa part Pascale Woiry, depuis 35 ans dans l’entreprise.