és de FagorBrandt, filiale française du groupe espagnol en difficulté, manifestent le 5 novembre 2013 à vendôme (Photo : Jean-François Monier) |
[05/11/2013 16:08:21] Vendôme (France) (AFP) Plus de 300 personnes, selon les organisateurs et selon la police, ont manifesté mardi à Vendôme (Loir-et-Cher) en soutien aux salariés de FagorBrandt, la filiale française du groupe espagnol en difficulté, à la veille d’un CCE crucial sur l’avenir des sites français.
“FagorBrandt: Vendôme en sursis” ou “Entreprise en danger, emplois menacés”, pouvait-on lire sur des banderoles, a constaté un correspondant de l’AFP.
Les manifestants ont perturbé la circulation sur la N10, avant de se diriger vers la sous-préfecture de Vendôme où les délégués syndicaux ont pris la parole devant les salariés.
Pour Jean-Luc Guilloizeau, délégué syndical CGT, le groupe ne devrait pas éviter la cessation de paiement et le dépôt de bilan: “On espère avoir des repreneurs mais l’espoir est mince. La tache est rude car la dette de FagorBrandt en France est de 170 millions d’euros”, a-t-il déclaré.
Mais, selon lui, “les sites d’Orléans et de Vendôme, spécialisés dans la cuisson, sont viables. Ça pourrait intéresser un repreneur. Ce sera plus dur pour nos collègues de la Vendée”.
Quelques manifestants présents dans le cortège étaient venus d’entreprises des environs. Nadine, 47 ans, travaille dans une usine métallurgique proche. “J’ai pris un heure de mon temps pour rejoindre la manifestation en signe de solidarité. Un jour, peut-être que mon entreprise fermera aussi”, a-t-elle dit.
FagorBrandt emploie plus de 1.800 salariés en France, dont 221 à l’usine de Vendôme.
Sur le site de Vendôme, comme sur les trois autres sites industriels français de La Roche-sur-Yon, Aizenay (Vendée) et Orléans, la production est à l’arrêt depuis la mi-octobre.
Les syndicats comptent sur l’aide de l?État pour réindustrialiser les sites de FagorBrandt. Le 30 octobre la coopérative basque Mondragon avait annoncé qu’elle renonçait à sauver Fagor.
Le CCE prévu mercredi à 10H00 au siège de FagorBrandt à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine) devrait refaire le point sur l’état actuel des finances de la filiale hexagonale et sur les mesures éventuelles à prendre.