Le chef de cabinet du ministre de l’Agriculture, Adel Said, a déclaré, mercredi 6 novembre, à l’agence TAP que la Tunisie, qui importe annuellement près de 70% de ses besoins en blé tendre, est appelée à trouver des solutions à “la problématique des céréales”, étroitement liée à la sécurité alimentaire.
Lors de l’ouverture, à Hammamet (gouvernorat de Nabeul), du séminaire national de présentation des résultats auxquels est parvenu l’Institut national des grandes cultures, le responsable a souligné l’importance du rôle des institutions de recherche agronomique dans l’identification de solutions à même de réduire le déficit en céréales et fourrages.
Dans ce contexte, il y a lieu d’étendre les superficies de céréales irriguées qui, jusqu’à ce jour, ne constituent même pas 10% des superficies emblavées (100.000 hectares sur un total de 1,4 million d’hectares), a-t-il indiqué.
Il a fait savoir que la céréaliculture est un secteur vulnérable du fait de l’irrégularité de sa production et qui de plus est fortement impacté par les facteurs climatiques (12 millions de quintaux en 2012 contre 23 millions de quintaux en 2011).
M. Said a mis l’accent sur la nécessité de bien choisir les superficies et de veiller à l’amélioration de leur rendement à travers la modernisation des procédés agricoles, la pose d’engrais et le traitement à la lumière notamment des avantages multiples décidés par le gouvernement pour impulser la production de céréales.
Il a précisé que le ministère a d’ores et déjà entamé l’élaboration par une commission supérieure créée, à cet effet, l’élaboration d’une stratégie nationale. Il a souligné que le ministère, a, par le biais de la commission supérieure, entamé la concrétisation d’une stratégie nationale pour promouvoir le secteur des grandes cultures, notamment à travers la mise en place des incitations nécessaires et des dispositions réglant l’exploitation des terres relevant de l’Office des terres domaniales (OTD) qui a dores et déjà entamé la recherche de partenariats pour le financement d’un ensemble de projets importants.
Le directeur général de l’Institut national des grandes cultures (INGC), Oussama Khréji, a précisé que cette rencontre constitue une opportunité pour valoriser l’action de cette structure et les perspectives de son développement au cours des prochaines années. Il a annoncé que le centre est parvenu à mettre au service des agriculteurs «une carte répartissant les variétés de céréales et notamment le degrés de leur adaptation selon les régions».
Il s’agit en outre de l’élaboration de nouvelles techniques dans le domaine «de la rationalisation de l’ensemencement» dans l’objectif de maîtriser le coût de production. Le centre, créé pour remplacer le Centre technique des céréales, est aujourd’hui l’un des plus importants organismes en Tunisie qui développe une agriculture sans labourage ( technique visant à préserver l’eau, la terre et à réduire le coût).
L’Institut est parvenu à développer des équipements d’ensemencement adaptés aux terres tunisiennes, et depuis la dernière saison, il se charge de publier par SMS des données afin d’encadrer les agriculteurs et les techniciens. L’INGC a par ailleurs réalisé des projets en coopération avec des organisations régionales et internationales.