Un conseil des ministres, tenu mercredi 6 novembre, a adopté un projet de décret-loi portant sur l’octroi d’avantages à la centrale laitière de Sidi Bouzid (Centre-est) du groupe «Délice», et ce au titre de la réalisation d’une unité de production du lait et dérivés à Lassouda dans la délégation de Sidi Bouzid-est.
Ces avantages s’inscrivent dans le cadre de l’article 52 du code d’incitation aux investissements, selon un communiqué de la présidence du gouvernement, publié jeudi. En vertu de cet article, l’Etat prend en charge le coût de l’infrastructure de base extérieure du projet, dans la limite de 1 million de dinars. 20% de cette enveloppe seront octroyés au démarrage des travaux, 60% à mi-chemin (50% de taux d’avancement) et 20% à la fin des travaux, d’après la même source.
La centrale laitière de Sidi Bouzid bénéficiera également d’une exonération des tarifs douaniers et de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) au titre des équipements additionnels, d’un coût maximum de l’ordre de 40,4 millions de dinars.
Un autre projet de décret-loi sera élaboré prochainement pour faire bénéficier la centrale d’un lot de terrain au dinar symbolique, indique encore le communiqué.
Situé aux alentours du site de la centrale, ce terrain est destiné à la réalisation d’une station d’assainissement, après le parachèvement des procédures de changement de la vocation agricole dudit terrain.
Ce projet générerait plus de 300 postes d’emploi avec un taux d’encadrement de 30%. Plusieurs postes d’emploi indirects seront, en outre, créés via le développement de projets intégrés dans la région.
Cette nouvelle société contribuera au développement de la production agricole à Sidi Bouzid et dans les gouvernorats avoisinants (Kasserine, Gafsa et Kairouan), indique le document de la présidence du gouvernement.
Le projet permettra, par ailleurs, l’augmentation de la capacité de transformation industrielle qui passera de 120 millions de litres de lait à près de 200 millions de litres.
A noter que les quantités de lait collectées à Sidi Bouzid, augmentera de 50% après 5 ans, une fois le projet réalisé, pour passer de 250 mille litres à 350 mille litre par jour, favorisant ainsi la hausse du revenu des éleveurs dans la région et la baisse de la pression exercée sur les centrales au cours de la période de haute lactation.