Portugal : les écoles et hôpitaux perturbés par une grève anti-austérité

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école à Lisbonne (Photo : Patricia de Melo Moreira)

[08/11/2013 09:41:41] Lisbonne (AFP) Les hôpitaux, les écoles et le ramassage des ordures étaient perturbés vendredi matin au Portugal par une grève des fonctionnaires, convoquée par les principaux syndicats pour protester contre les nouvelles mesures d’austérité.

“Contre le démantèlement de l’Etat” et “Les droits acquis ne peuvent pas être volés”, proclamaient des banderoles accrochées aux grilles des hôpitaux, alors que des poubelles non collectées débordaient sur les trottoirs de Lisbonne.

“Les Portugais ne supportent plus les coupes salariales et les sacrifices”, a assuré Ana Avoila, coordinatrice du Front commun des syndicats de la fonction publique qui a fait état d’une “forte adhésion à la grève allant de 70% à 100%”.

Le secrétaire d’Etat à la Fonction publique, Helder Rosalino, a déclaré “comprendre le découragement des fonctionnaires”, mais s’attendait à une participation “ne dépassant pas les 20%”.

La grève de 24 heures a été lancée conjointement par les fédérations de fonctionnaires affiliées aux deux principaux syndicats, la CGTP, proche du parti communiste, et l’UGT, liée au Parti socialiste.

Les syndicats entendaient protester contre les nouvelles mesures d’austérité dévoilées à la mi-octobre dans le projet de budget pour 2014, qui toucheront de plein fouet les fonctionnaires.

Le projet de la loi des Finances prévoit l’allongement du travail hebdomadaire des fonctionnaires à 40 heures, des coupes de 10% dans leurs pensions de retraite et des réductions de 2,5% à 12% pour les revenus mensuels supérieurs à 600 euros bruts du secteur public.

“Que les fonctionnaires veuillent embêter le gouvernement, c’est très bien, mais pas au détriment des enfants!”, s’est emporté Manuel Paulo, ouvrier du bâtiment de 44 ans. Venu amener son fils de 10 ans à l’école dans le nord de Lisbonne, il a trouvé porte close.

Ce mouvement des fonctionnaires fait suite à une série de grèves dans le secteur des transports, dont les chemins de fers et les services de bus urbains, qui culmineront avec une manifestation samedi à Lisbonne.

Les salariés de Soflusa et Transtejo, des entreprises assurant le transport fluvial entre Lisbonne et sa banlieue sud, observaient vendredi des grèves partielles.