60%. C’est le taux des terres agricoles menacées d’érosion dans le gouvernorat
du Kef. Il s’agit d’un phénomène qui provoque une détérioration de la fertilité
des sols qui a régressé de 2,5% à moins de 1% lors de la dernière décennie.
C’est ce qu’a indiqué Khélifa Hammami, commissaire régional au CRDA du Kef,
alors qu’il intervenait, jeudi, à l’ouverture de la Journée de sensibilisation à
la lutte contre l’érosion.
Il a souligné l’impératif d’adopter une stratégie pour protéger les terres et
encourager les agriculteurs à préserver leurs exploitations agricoles, notamment
dans les zones de grandes cultures, considérablement affectées par les
changements climatiques.
A partir de 2014, une stratégie régionale de protection des sols sera réalisée
dans le cadre d’un partenariat avec les agriculteurs, a souligné la même source,
précisant que cette stratégie se base essentiellement sur l’aménagement des
exploitations agricoles avant la réalisation des projets d’investissements, tout
en prenant en considération les risques des changements climatiques dont les
inondations et le ruissellement des sols.
Pour sa part, le directeur général de l’aménagement et de protection des terres
agricoles au ministère de l’agriculture, Abdallah Chrid, a recommandé
d’accélérer la réalisation de la stratégie régionale de protection des sols
contre l’érosion.
Des opérations de contrôles de la situation écologique opérées dans la région
ont prouvé une détérioration alarmante de la situation environnementale ainsi
que l’apparition de nouvelles épidémies et insectes dont des espèces de
grenouilles qui prolifèrent abondamment, après les pluies. Des analyses
effectuées en Suisse ont expliqué ce phénomène par la disparition de certains
reptiles à savoir les serpents.