éroport de Fiumicino, près de Rome (Photo : Andreas Solaro) |
[10/11/2013 20:20:24] Rome (AFP) La compagnie Alitalia aura la possibilité de trouver une autre partenaire international, en cas d’échec des tractations avec Air France sur sa recapitalisation, a indiqué dimanche le ministre italien des Transports, Maurizio Lupi.
“J’espère qu’Air-France pourra être un interlocuteur. S’il décide de se diluer à 6%, je crois qu’Alitalia comme entreprise privée sera forcée de trouver d’autres partenaires”, a déclaré le ministre, appartenant au centre-droit de Silvio Berlusconi.
“Si Air France croit dans Alitalia, il souscrira l’augmentation de capital. S’il n’y croit pas, il donnera la possibilité à Alitalia et au gouvernement de trouver un partenaire international”, a ajouté M. Lupi, s’exprimant à Milan en marge de l’exposition internationale du cycle EICMA.
Air France-KLM, principal actionnaire d’Alitalia, exigerait notamment la suppression de 5.000 emplois chez Alitalia pour participer à la recapitalisation de la compagnie italienne en difficulté, a affirmé le quotidien économique italien Il Sole 24 Ore début novembre.
Les réductions de postes exigées par le groupe franco-néerlandais dépassent très largement les objectifs d’Alitalia, selon le journal.
En outre, les conditions fixées par Air France-KLM incluent la révocation du conseil d’administration d’Alitalia et un plan de restructuration de sa dette, précise le journal.
Air France-KLM a démenti le 4 novembre ces informations de presse. “Air France-KLM n’a jamais demandé 5.000 suppressions d’emplois chez Alitalia”, avait alors indiqué à l’AFP un porte-parole du groupe, qui détient 25% du capital de la compagnie italienne.
Le PDG du groupe franco-néerlandais Alexandre de Juniac, a réaffirmé récemment sa loyauté envers son partenaire italien en graves difficultés financières tout en exigeant un plan de redressement durable.
Le 15 octobre, l’assemblée générale des actionnaires de la compagnie italienne avait validé à l’unanimité le principe d’une augmentation de capital d’un maximum de 300 millions d’euros.
Les actionnaires ont jusqu’à la mi-novembre pour décider s’ils souscrivent les nouvelles actions.
On ne saura donc qu’à l’issue de ce délai si le groupe Air France-KLM, principal actionnaire de la compagnie avec une participation de 25% et perçu comme le principal candidat à un rachat d’Alitalia, entend ou non participer à l’opération.