La Bourse de Paris gagne du terrain, au terme d’une séance peu animée

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Le Palais Brongniart, autrefois la Bourse de Paris (Photo : Jacques Demarthon)

[11/11/2013 21:07:59] Paris (AFP) La Bourse de Paris a terminé en hausse lundi (+0,70%) à un niveau proche des 4.300 points dans un marché peu actif faute de nouvelle majeure et en raison d’un jour férié en France.

L’indice CAC 40 a pris 29,70 points à 4.290,14 points, dans un volume d’échanges faible de 1,8 milliard d’euros. Vendredi, il avait perdu 0,48%.

Parmi les autres marchés européens, Francfort a gagné 0,33% et Londres 0,30%. Par ailleurs, l’Eurostoxx 50 a pris 0,59%.

Après une ouverture à l’équilibre, le marché parisien a gagné du terrain au fil de la matinée, les investisseurs étant par ailleurs privés de tout indicateur économique d’importance en Europe et aux Etats-Unis. Un début de séance poussif à Wall Street n’a pas eu d’influence sur le CAC 40.

“Il n’y a rien eu de nouveau sur le marché. La hausse doit être relativisée compte tenu des très faibles volumes d’échanges”, remarque Andrea Tuéni, analyste chez Saxo Banque.

L’activité a été d’autant plus faible que beaucoup d’investisseurs sont absents en raison d’un jour férié en France célébrant l’armistice de la Première Guerre mondiale.

Du coup, “le marché est resté sur la dynamique des chiffres de l’emploi américain” qui ont été publiés vendredi, selon M. Tuéni.

Ces chiffres ont été meilleurs que prévu, ce qui a un peu inquiété les marchés vendredi, puisque cela pourrait conduire la Réserve fédérale américaine (Fed) à réduire ses rachats d’actifs à partir de décembre.

Il reste que cet indicateur “prouve que le +shutdown+ (la paralysie de l’Etat fédéral, NDLR) n’a pas eu de conséquences néfastes” et les discours de membres de la Fed qui ont suivi les chiffres de l’emploi “ont été rassurants” sur les intentions de la banque centrale américaine, deux éléments de nature à soutenir les marchés, selon M. Tuéni.

Lundi, plusieurs nouvelles favorables ont pu soutenir les indices avec l’accélération de la production industrielle et un rebond des exportations en Chine, selon des chiffres publiés ce week-end.

En outre, en zone euro, l’agence de notation Moody’s a relevé vendredi soir de “négative” à “stable” la perspective de la note du Portugal.

Enfin, aucune publication d’entreprise française n’a été au programme ce lundi, mais le fabricant français de revêtements de sol Tarkett a lancé son entrée en Bourse, en fixant entre 27,75 et 33,90 euros le prix de vente des actions cédées à cette occasion. Ce prix correspond à une valorisation entre 1,77 milliard et 2,16 milliards d’euros.

Il s’agit d’une nouvelle introduction en Bourse significative pour la place parisienne, après celle ces derniers jours du câblo-opérateur Numericable et de Blue Solutions, la filiale du groupe français Bolloré spécialisée dans le stockage d’énergie.

Parmi les valeurs, Axa a terminé en tête du CAC 40 en prenant 2,79% à 18,63 euros soutenu par l’annonce de son entrée sur le marché colombien grâce à l’achat de 51% de Colpatria Seguros pour 259 millions d’euros.

Eurazeo a gagné 1,44% à 57,03 euros. Sa filiale Moncler, marque phare des doudounes qui s’apprête à entrer en Bourse, a cédé sa division sportswear au fonds britannique Emerisque.

Renault a fait moins bien que le marché. Le titre a pris 0,15% à 61,19 euros après les déclarations de son patron, Carlos Ghosn, repoussant de 4 à 5 ans l’objectif du groupe de vendre 1,5 million de voitures électriques.

En tête du SBF 120, Groupe Steria a gagné 5,15% à 15,11 euros, continuant à bénéficier de l’effet positif généré par le contrat de plus d’un milliard de livres signé avec le gouvernement britannique début novembre.

En revanche, Air France-KLM a perdu 0,29% à 7,24 euros après les déclarations dimanche du ministre italien des Transports, Maurizio Lupi, affirmant que la compagnie Alitalia aura la possibilité de trouver un autre partenaire international en cas d’échec des tractations avec Air France sur sa recapitalisation.

Kering a lâché 0,33% à 165,10 euros, alors que Natixis a abaissé son objectif de cours sur la valeur de 182 euros à 180 euros. Le gouvernement s’est par ailleurs déclaré vendredi “attentif” au sort de la Redoute, que le groupe s’apprête à vendre.

Enfin, Eiffage a pris 0,67% à 44,16 euros après avoir publié vendredi pour le troisième trimestre un chiffre d’affaires en hausse de 4,8% et confirmé sa prévision d’activité annuelle

Euronext (Cac 40)