TIC : La Tunisie révise sa stratégie de sécurité cybernétique

Par : TAP

Le ministère des Technologies de l’information et de la communication se penche, actuellement, sur la révision de la stratégie nationale de la sécurité cybernétique afin de l’adapter davantage aux législations internationales et de faire face à la prolifération des dangers qui menacent la sécurité des réseaux informatiques, a déclaré Mongi Marzouk, ministre des TIC.

Alors qu’il intervenait, lundi 11 novembre, en marge du forum international “ICT4ALL” 2013, à Hamammet, il a souligné la nécessité de mettre en place des stratégies cohérentes de gouvernance de la sécurité cybernétique, au niveau de chaque pays, et de consolider l’échange d’expertises et d’informations entre les pays et organisations spécialisées en la matière.

Face aux nouveaux défis qui se posent sur la scène internationale, il est impératif de renforcer la confiance en l’utilisation des technologies numériques, eu égard à leur rôle aux plans économique, social et culturel, a-t-il ajouté.

Cette manifestation est organisée par l’Agence Nationale de la Sécurité Informatique (ANSI), l’Association des Professionnels de la Sécurité de l’information de Tunisie (APSIT) pendant 2 jours (du 11 au 12 novembre 2013).

Des professionnels africains se pencheront sur l’élaboration de nouvelles recommandations relatives à la gouvernance de la cyber sécurité, partant des expériences des différents pays en matière de sécurité, de protection des infrastructures de télécommunication et des réseaux d’informations. Les manifestations parallèles s’intéressent à “l’industrie du contenu”, au “rôle des TIC dans la préservation du patrimoine”, à “la cyber sécurité en Afrique”, aux “services publics-privés, aux parcs technologiques arabes”, à “la diffusion de la culture numérique pour l’emploi des jeunes ruraux” et à “l’open source moteur de développement économique”.

Des avancées mais encore du chemin à faire

Le président de la commission de l’organisation du “ICT4ALL” 2013 , Néjib Boulaâres, a déclaré, à l’agence TAP, que la Tunisie a franchi des pas importants en matière de développement de l’utilisation des TIC, lesquels se sont traduits par le niveau de contribution du secteur au PIB, qui est passée de 2% à 7%, au cours de la dernière décennie.

Il a mis l’accent sur le potentiel que recèle le pays pour hisser le rendement du secteur et accroître sa contribution au PIB pour l’établir entre 10 et 12%, soulignant que ceci est tributaire de la promotion de l’investissement privé dans le domaine.

Boulaâres a appelé à une meilleure intégration des technologies de l’information et de la communication au programme des instituts supérieurs, d’autant que celles-ci ne constituent que 16% de ce programme, et de les introduire, par ailleurs, dans le travail administratif.

La Tunisie compte aujourd’hui parmi les pays exportateurs de l’intelligence, surtout que le pôle des technologies de l’information et de la communication d’El Ghazala englobe 66 entreprises exportatrices de contenus technologiques dans les différentes spécialités.

WMC/TAP