Mobilisation des artisans et commerçants mercredi

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à Lyon en mai 2006. (Photo : Jeff Pachoud)

[12/11/2013 11:52:32] Paris (AFP) L’Union professionnelle artisanale lance à partir de mercredi une mobilisation nationale pour protester contre “l’asphyxie” des commerçants et artisans de proximité, a annoncé mardi l’UPA.

“C’est la proximité qui va mourir, c’est l’animation des quartiers, des centre-villes, des villages qui disparaît”, a déclaré Jean-Pierre Crouzet, président de l’UPA lors d’une conférence de presse.

La mobilisation se traduira par des affiches noires barrées des mots “sacrifiés mais pas résignés” sur les vitrines, ainsi que l’adresse d’un site internet où signer une pétition de soutien.

Un film diffusé sur internet doit, avec les réseaux sociaux, relayer l’opération.

“Cette mobilisation vise à montrer l’exaspération des chefs d’entreprise de l’artisanat et du commerce face à l’accumulation des prélèvements sociaux et fiscaux supplémentaires”, a précisé l’organisation professionnelle.

Le président de l’UPA Jean-Pierre Crouzet a estimé à 1,1 milliard d’euros les prélèvements supplémentaires sur les entreprises d’artisanat au titre de l’année 2013. “Il est malheureusement évident que certaines entreprises ne vont pas se remettre de ce coup de massue”, a-t-il affirmé.

Citant des chiffres de la Banque de France, l’organisation professionnelle indique que le nombre de défaillances d?entreprises de moins de 11 salariés a augmenté de 4,3% de juillet 2012 à août 2013, soit 54.000 défaillances en un an.

“Toutes les heures, c’est six entreprises qui disparaissent”, a calculé M. Crouzet.

Il a également exprimé son “opposition totale à toute récupération politique ou tout engagement politique”. “La question est plutôt de savoir quel projet de société nous avons et est-ce une nouvelle société qui s’annonce, une société standardisée, sans lien social ?”, a-t-il ajouté.

Parmi les huit demandes de l’UPA, figurent le “retrait de toutes les charges sociales supplémentaires qui pèsent sur les travailleurs indépendants depuis le 1er janvier 2013” et le “remplacement du crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE) par une baisse directe du coût du travail”.

L’UPA exige aussi entre autres la “révision du mode de calcul de l?impôt sur le revenu des travailleurs indépendants de sorte que les bénéfices réinvestis dans l?entreprise ne soient plus soumis à l?IR”.