Les agriculteurs dans les régions ne sont plus en mesure de faire face à la prolifération des maladies qui ravagent leurs récoltes, à l’instar du «feu bactérien» et à la flambée des prix des fourrages, ont affirmé bon nombre de représentants des Unions régionales et locales de l’agriculture, lors d’une réunion, tenue mardi 12 novembre à Tunis.
Fakhreddine Tourjmène, président de l’Union régionale de La Manouba, a souligné que le feu bactérien a porté atteinte à l’ensemble des arbres fruitiers (5.000 hectares de poiriers et pommiers), lesquels devront être déracinés d’ici deux ans, de l’avis des experts internationaux dans ce domaine.
Selon M. Tourjmène, la prolifération de cette maladie résulte de plusieurs facteurs, dont la non activation des cellules de vulgarisation, le manque de sensibilisation des agriculteurs aux dangers résultant de cette maladie, outre des problèmes fonciers et autres liés aux périmètres irrigués.
De son côté, le président de l’Union locale d’El Alaa (gouvernorat de Kairouan), Lotfi Zarkani, a évoqué la hausse prévue, en 2014, du prix du quintal d’orge qui passera de 34 dinars à 42 dinars en deux tranches
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Il estime que cette hausse va peser sur le budget de l’agriculteur et l’obliger à recourir à la vente du bétail. Cet avis a été également partagé par le président de l’union locale de Sidi Hassine, Saleh Hamdi.
Pour sa part, Naceur Amdouni, président de l’Union régionale de Béja, a fait savoir que sa région souffre de plusieurs problèmes, dont le non bitumage des circuits agricoles, le manque de vulgarisation agricole et l’absence de locaux appropriés.
Mourad Araar, président de l’Union locale de Sers (gouvernorat du Kef), a, pour sa part, évoqué la non tenue du congrès local à Sers et Dahmani à un moment où la région souffre de problèmes de distribution de lait et de cherté des prix des fourrages.
WMC/TAP