Très affecté par la grève qui a paralysé le personnel au sol des aéroports publics du pays, Salah Gharsallah, PDG de l’Office de l’aviation civile et des aéroports (OACA), a donné l’impression, mercredi, sur les ondes de Radio Express Fm, qu’il a décidé de faire marché arrière.
Concrètement, il a déclaré que «dans le souci de garantir la paix sociale au sein de l’Office», il plaide, «à titre personnel, pour le report de l’octroi de la prime accordée aux 250 contrôleurs aériens et s’engage à traiter, dorénavant, l’ensemble du personnel (4.000 personnes) sur un pied d’égalité».
Rappelons que le syndicat du personnel de l’Office a déclenché, mardi 12 novembre, une grève d’une journée non pas pour revendiquer des augmentations salariales mais pour protester contre l’initiative prise par le ministère du Transport lequel avait décidé d’accorder une prime à 250 contrôleurs aériens de l’OACA sur un effectif total de 4.000, demandant soit son annulation soit sa généralisation à tout le personnel.
Evoquant les conséquences de cette grève, il a indiqué que le seul perdant dans cette grève est manifestement la Tunisie et son image de marque ternie auprès des visiteurs étrangers.
Il a donné quelques chiffres sur le trafic au cours de cette journée de grève, relevant que 90% des voyages ont été assurés et que seuls 8 vols ont été annulés tandis que cinq autres ont été orientés vers Monastir.
Intervenant au cours de cette interview, Jamel Ferjani, secrétaire général du Syndicat, a donné d’autres chiffres: 14 vols ont été annulés, les retards ont varié entre 1heure 30 minutes et 3 heures. Pour lui, la grève a réussi au fort taux de 80, et ce en dépit des tentatives enregistrées pour briser la grève et la faire échouer (recours à des pompiers non spécialisés…) .