L’Australie menacée par un “shutdown” à la manière des Etats-Unis

86bc101aa85587fffa4f56e1bef755661e8342cf.jpg
ème session du parlement, à Canberra, le 12 novembre 2013 (Photo : Mark Graham)

[14/11/2013 06:19:17] Sydney (AFP) Le Trésorier australien Joe Hockey a averti jeudi que l’Australie risquait de connaître une fermeture forcée de ses administrations, comme les Etats-Unis cet automne, si l’opposition travailliste refuse de relever le plafond autorisé de la dette.

Le plafond actuel pour la dette est de 300 millions de dollars australiens (208 millions d’euros) et ce seuil sera atteint le 12 décembre, selon le Trésorier du nouveau gouvernement conservateur.

La Chambre des représentants a voté un relèvement de ce plafond mercredi soir mais la situation est bloquée au Sénat. Les travaillistes et les Verts sont d’accord pour relever le plafond seulement à 400 millions AUD, un montant jugé insuffisant par le gouvernement de Tony Abbott.

“Si les travaillistes veulent empêcher un relèvement de la limite de la dette, il n’y aura pas d’autres choix que d’entamer des coupes massives dans les dépenses du gouvernement, car il fonctionne avec de l’argent emprunté. C’est ce dont nous avons hérité”, a déclaré sur ABC le Trésorier, qui fait office en Australie de ministre de l’Economie et des Finances.

Les Conservateurs ont remporté les élections nationales en septembre, succédant à un gouvernement travailliste.

Pour le Trésorier, “le parti travailliste joue à la roulette russe”.

Joe Hockey se comporte comme “un acteur de série B”, a répliqué Chris Bowen, porte-parole de l’opposition concernant l’économie et la finance, estimant qu’une enveloppe de 400 millions AUD était suffisante. “On ne va pas leur donner un chèque en blanc”, a-t-il ajouté, rappelant que le parti de Tony Abbott avait fait campagne pour réduire la dette.

Pendant 16 jours de “shutdown” du 1er au 17 octobre aux Etats-Unis, les services administratifs de l’Etat fédéral ont été partiellement fermés après le bras de fer entre l’administration Obama et le Congrès sur le budget et le relèvement du plafond de la dette.