é de Sainte-Geneviève-des-Bois, près de Paris, le 14 juin 2013 (Photo : Fred Dufour) |
[14/11/2013 09:19:40] Paris (AFP) L’inflation en France a nettement ralenti en octobre, avec une hausse des prix en glissement annuel de 0,6% contre encore 0,9% en septembre, soit le niveau le plus bas depuis novembre 2009, selon des chiffres publiés jeudi par l’Insee.
Sur un mois, les prix à la consommation en octobre ont reculé de 0,1% après avoir déjà baissé de 0,2% en septembre, a annoncé l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) dans un communiqué propre à entretenir les craintes de déflation en Europe.
La déflation est un cercle vicieux de baisse des prix, de la consommation et des investissements, qui pèse sur l’activité et l’emploi.
“La diminution des prix à la consommation observée en octobre 2013 résulte pour l’essentiel du repli des prix de l’énergie, en particulier des produits pétroliers, et dans une moindre mesure de celui, plus modéré, des prix des produits alimentaires”, a précisé l’Insee.
Les prix des produits pétroliers, composante clé de la dépense énergétique en France, ont ainsi enregistré en octobre une baisse de 2,9% sur un mois et de 4,1% sur un an. Un repli prononcé qui n’est pas toutefois une dégringolade.
Hors cet effet lié à l’énergie, l’Insee a aussi constaté des baisses du côté de l’alimentation, particulièrement du prix des légumes frais ou des produits laitiers, et un recul de 0,5% sur un an du tarif des produits manufacturés, qui pour la plupart connaissent une “atonie globale”.
L’économiste Philippe Waechter, de Natixis Asset Management, va jusqu’à juger que dans la batterie de statistiques moroses publiées ce jeudi en France, “le chiffre le plus préoccupant à moyen terme est le net ralentissement de l’inflation alors qu’il n’y a pas de choc sur les matières premières”.
Jeudi, l’Insee a également annoncé un recul de 0,1% de l’activité économique au troisième trimestre, un repli des créations d’entreprises en octobre et la perte de 17.000 emplois dans le secteur marchant au troisième trimestre. Par ailleurs, la Banque de France a fait état d’un creusement du déficit courant de la France en septembre.