électrique près de Aachen, en Allemagne, le 11 septembre 2012 (Photo : Patrik Stollarz) |
[14/11/2013 09:48:15] Berlin (AFP) RWE, deuxième énergéticien allemand, à qui la transition énergétique donne du fil à retordre, a annoncé jeudi de nouvelles coupes dans ses effectifs, avec 6.700 suppressions d’emplois censées l’aider à enrayer l’érosion de ses bénéfices.
Ces suppressions d’emplois viendront s’ajouter à celles déjà en cours, soit plus de 10.000, et interviendront d’ici 2016, a indiqué une porte-parole du groupe présent essentiellement en Allemagne, en Europe de l’Est et au Royaume-Uni, et qui emploie au total 67.300 personnes.
La chaîne de télévision ARD évoquait sur son site internet un chiffre de 4.700 rien que pour l’Allemagne.
Un peu plus tôt, RWE avait indiqué dans un communiqué prévoir “des mesures supplémentaires d’amélioration de l’efficacité” d’un volume d’un milliard d’euros sur les quatre prochaines années, sans les détailler.
Ces nouveaux efforts sont nécessaires face à une “capacité de l’entreprise à dégager des bénéfices amoindrie, surtout dans la génération d’électricité”, a justifié RWE, présentant dans le même temps des prévisions alarmistes pour 2014. Le groupe est confronté à un environnement de prix de l’électricité bas et ses capacités de production fossiles sont fortement concurrencées par les énergies renouvelables
Le bénéfice net récurrent, son indicateur de prédilection, devrait ressortir l’an prochain entre 1,3 et 1,5 milliard d’euros, une baisse de 38% à 48% par rapport aux 2,4 milliards d’euros anticipés pour cette année. Le bénéfice d’exploitation ressortira en baisse d’au moins 17% par rapport à cette année, dans une fourchette de 4,5 à 4,9 milliards d’euros (5,9 milliards attendus pour 2013).
Cette année, RWE va sauver les meubles et croître, atteignant les objectifs fixés en mars dernier. Mais “cette évolution est exclusivement due à un effet exceptionnel”, précise le groupe, en référence à un gain lié à la résolution d’un litige avec Gazprom sur des contrats de gaz naturel.
A fin septembre, le bénéfice net récurrent, c’est-à-dire délesté d’un certain nombre d’éléments exceptionnels, affichait une petite hausse de 1,2% sur un an à 1,92 milliard d’euros, tandis que le bénéfice net publié était en baisse de 68% à 609 millions d’euros.