Moscovici : le repli de la croissance, “pas un indicateur de déclin”

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à Paris (Photo : Fred Dufour)

[14/11/2013 10:27:47] Paris (AFP) Le ministre de l’Economie Pierre Moscovici a estimé jeudi que le repli de 0,1% du produit intérieur brut (PIB) au troisième trimestre n’était pas “un indicateur de déclin”.

“Ce n’est pas une récession, ce n’est pas un indicateur de déclin”, a défendu le ministre sur RTL, en évoquant un simple “moment” dans “une année heurtée”.

Il a rappelé le début d’année en récession (-0,1 après -0,2% fin 2012) puis le bon chiffre de croissance (+0,5%) enregistré pour le printemps et les prévisions de rebond attendu au dernier trimestre.

M. Moscovici a également maintenu la prévision “de 0,1 ou 0,2% de croissance en 2013”, rappelant que l’Insee et la Banque de France tablaient sur une progression du PIB de 0,4% sur les trois derniers mois de l’année. “Nous avons déjà un acquis de croissance de 0,1 point, si nous faisons 0,4 au quatrième trimestre (…), nous serons à 0,2 aisément” sur l’année, a résumé le ministre.

“Ca prend du temps de redresser un appareil productif et une compétitivité qui ont été dégradés”, a estimé M. Moscovici, convaincu d’être “au moment où la machine écomique redémarre, où la croissance repart, où les entreprises vont mieux”. “J’ai des raisons de penser qu’au quatrième trimestre, on a un appareil productif qui redémarre, une production qui redémarre, et nous savions que le 3e marquerait un creux”, a-t-il ajouté.

A propos de la baisse de l’investissement des entreprises, qui s’est accentuée au troisième trimestre par rapport au deuxième, il a rappelé qu’il s’agissait du “problème structurel” de l’économie française depuis des années. “C’est la raison pour laquelle le gouvernement fait autant pour la compétitivité”, a-t-il argumenté, justifiant les “choix” qui ont été faits d’une baisse du coût du travail à travers le crédit d’impôt emploi compétitivité, mais aussi de l’orientation de l’épargne des Français vers l’investissement des entreprises.