La Tunisie vient de bénéficier d’un don de 1,3 million de dinars (600.000 euros) accordé par la France pour financer le Fonds de solidarité prioritaire (FSP) d’appui à la décentralisation et à la gouvernance financière. «Grâce à ce don, la France compte apporter un appui technique au comité de décentralisation mis en place au sein du ministère de l’Intérieur, à travers études, expertise et formation», a indiqué François Gouyette, ambassadeur de France en Tunisie, lors de la cérémonie de signature de la convention de financement du FSP, organisée mercredi après-midi, au siège du ministère de l’Intérieur à Tunis.
«Il s’agit aussi de soutenir les efforts de cinq communes pilotes (Kasserine, Le Kef, Sfax, Tozeur et Bizerte) pour se concerter avec la société civile et s’approprier les outils de gestion financière», a ajouté M. Gouyette, faisant savoir que le projet s’étend sur la période 2013-2015 et sera suivi au quotidien par un expert technique international qui sera en Tunisie dès le mois de décembre prochain.
Le diplomate français a souligné, à cet égard, que la décentralisation représente un moyen pour les collectivités locales de s’impliquer davantage dans le développement économique et agricole, dans la formation professionnelle et dans la définition de l’avenir des jeunes et des femmes afin qu’elles soient elles mêmes créatrices d’emplois. «Le FSP permettra à la Tunisie de réfléchir à son nouveau modèle de démocratie qui lui sera propre, spécifique et adapté à son contexte social, politique et culturel», a-t-il soutenu.
Par ailleurs, il a rappelé que le Fonds de soutien à la coopération décentralisée franco-tunisienne du ministère des Affaires étrangères lancé en 2012 a permis de soutenir 9 projets de coopération décentralisée pour un montant total de 170 mille euros, outre les projets prévus en 2013-2014. Il a, en outre, réitéré l’engagement de la France à soutenir la Tunisie dans cette phase de transition démocratique.
De son côté, Lotfi Ben Jeddou, ministre de l’Intérieur, s’est félicité de la signature de cette convention, affirmant que son département veillera au suivi et à la mise en œuvre de ce projet qui permettra de former des ressources humaines dans le domaine de la décentralisation et de la gouvernance financière, principaux enjeux pour la Tunisie, a-t-il estimé.