à Tokyo, en 2009 |
[15/11/2013 07:04:27] Tokyo (AFP) Selon un rapport du ministère japonais de la Santé, les dépenses de soins médicaux dépassent désormais 300.000 yens (2.200 euros) par an et par habitant, une charge qui grimpe et risque de devenir insoutenable à cause du vieillissement de la population.
Pour l’année allant d’avril 2011 à mars 2012, plus récents calculs complets disponibles publiés jeudi, le total des dépenses de santé (hors retraites) s’est élevé de 3,1% sur un an à 38.600 milliards de yens (286 milliards d’euros).
Le montant croît d’année en année (de plus de 3% par an en moyenne depuis 2007) et devrait dépasser 40.000 milliards de yens en 2013.
Ces dépenses de santé (dont une grande partie est prise en charge par l’Etat et les assurances sociales) représentent désormais plus de 8% du produit intérieur brut de l’archipel (PIB) contre moins de 5% il y a 20 ans.
La proportion ne va faire que grimper, selon les extrapolations, en dépit de la volonté du gouvernement de revoir le système de fiscalité et protection sociale afin de diminuer les frais.
Retraite comprise, les dépenses sociales totalisent déjà l’équivalent de 27% du PIB, et devraient monter à 36% à horizon 2025.
Quelque 55% du montant total correspond aux dépenses médicales pour des personnes de 65 ans et plus qui représentent environ un quart de la population du Japon. Leurs frais de santé se sont élevés à 729.000 yens (5.600 euros) par individu en 2011-2012, quatre fois plus que pour les 0 à 64 ans en moyenne.
Afin d’endiguer en partie cette ascension des charges due au vieillissement rapide de la population, le Premier ministre Shinzo Abe a décidé le 1er octobre dernier d’appliquer la loi qui prévoit une augmentation de la taxe sur la consommation, de 5% actuellement à 8% au 1er avril 2014. Une autre hausse, de deux points supplémentaires, a été adoptée par le Parlement, mais elle est conditionnée à la santé économique du pays et doit encore être confirmée ultérieurement par le chef du gouvernement.
Des réformes diverses sont aussi prévues pour alléger la charge de l’Etat surendetté, mais elles tardent à être mises en oeuvre.