Social : les “Conti” manifesteront à Paris le 23 novembre

562bbdd8be97916d2b3c8ef8f9ac24291eeb07f5.jpg
usine de Clairoix dans le nord de la France du groupe Continental, le 12 mars 2009 (Photo : Francois Nascimbeni)

[15/11/2013 17:01:30] Lille (AFP) D’anciens salariés de l’usine Continental de Clairoix (Oise) manifesteront le 23 novembre à Paris pour faire pression sur le gouvernement et leur ancien employeur afin que ce dernier “respecte les décisions de justice”.

Les “Conti” devraient partir aux alentours de 12H30 de la gare du Nord et défiler jusqu’à la Place Vendôme, devant le ministère de la Justice, a indiqué à l’AFP Pierre Sommé, délégué Force Ouvrière (FO) et membre du comité de lutte, organisateur de la manifestation.

“On a demandé à rencontrer (la Garde des sceaux, Christiane) Taubira, (le ministre de l’Economie, Michel) Sapin et (le Premier ministre, Jean-Marc) Ayrault parce que Continental ne respecte pas les décisions de justice”, a-t-il poursuivi.

Les “Conti” réclament notamment que l’équipementier automobile réintègre 22 salariés protégés de l’usine de Clairoix, conformément à un jugement rendu le 14 février par le tribunal administratif d’Amiens, et qu’il respecte ses obligations de reclassement.

“On refuse de me réintégrer en m’expliquant que ma machine n’est plus, que l’usine est fermée. C’est pour ça qu’ils ont été condamnés, pour avoir fermé l’usine illégalement parce qu’ils n’avaient pas le motif économique pour le faire”, a ainsi expliqué Xavier Mathieu, ex-leader (CGT) des “Conti”.

Ce dernier a par ailleurs saisi en référé les prud’hommes de Compiègne pour “discrimination et entrave”. Sa procédure doit être examinée le 26 novembre par le conseil.

“Il y a deux poids deux mesures. Quand les Conti ont cassé la sous-préfecture de Compiègne (en 2009 ndlr), ils ont été condamnés, et Continental n’est jamais condamné sur quoi que ce soit”, a déploré Pierre Sommé.

Continental, qui avait fermé son usine de Clairoix début 2010, après un âpre conflit social au printemps 2009, a été condamné le 30 août par les prud’hommes de Compiègne à indemniser près de 700 anciens salariés pour défaut de motif économique, une décision dont le groupe a fait appel.