La Bourse de Paris cherche à poursuivre sa marche en avant

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ège de la Bourse de Paris (Photo : Eric Piermont)

[16/11/2013 11:38:15] Paris (AFP) La Bourse de Paris s’apprête à vivre une semaine marquée par plusieurs statistiques en Europe ou aux États-Unis, avec le risque que le marché s’essouffle d’ici la fin de l’année après un bond depuis le 1er janvier.

Au cours de la semaine écoulée, l’indice CAC 40 a pris 0,75% et terminé vendredi à 4.292,23 points. Ses gains depuis le début de l’année s’élèvent à 17,88%.

“Le marché reste dans la même configuration depuis début septembre et a du mal à sortir d’une fourchette entre 4.100 et 4.300 points. Les banques centrales sont un soutien mais ne permettent pas d’aller beaucoup plus haut”, remarque Jean-Louis Mourier, économiste chez le courtier Aurel BGC.

Le CAC 40 n’en évolue pas moins toujours très près de ses recordss niveaux de l’année, autour de 4.300 points, ce qui fait dire à plusieurs analystes que novembre et décembre pourrait être moins favorables.

“Il y a beaucoup de liquidités sur le marché qui ne baigne pas pour autant dans l’euphorie. Pour que les indices continuent de progresser, il va falloir avoir des bonnes nouvelles dont on peine à voir d’où elles peuvent venir”, estime Olivier Noël, gérant chez Turgot Asset Management.

Le traditionnel “rallye”, ou hausse des marchés de fin d’année, observé régulièrement ces dernières années, pourrait éventuellement être compromis.

“Le marché parisien pourrait connaître une correction, ce qui serait plutôt sain et permettrait de repartir sur de meilleurs bases en 2014”, remarque M. Noël.

“Certains investisseurs seront peut-être tentés de prendre des bénéfices qui sont non négligeables depuis le début de l’année sur quelques dossiers”, selon lui.

Pour M. Mourier, “le marché manque de catalyseurs pour aller plus loin, en dépit de niveaux de valorisation qui ne sont pas très élevés. Il faudrait des perspectives économiques qui s’améliorent plus franchement pour entretenir la hausse”, selon M. Mourier.

La semaine qui s’ouvre devrait à ce titre être marquée par plusieurs indicateurs économiques, qui “sont peu nombreux mais néanmoins importants” dans la zone euro, estiment les économistes chez Unicredit, avec les indices PMI d’activité pour le mois d’octobre prévus jeudi.

“Cela fait partie des indicateurs européens regardés par les marchés, alors que des doutes se sont installés sur l’intensité de la reprise économique en zone euro”, même si la Banque centrale européenne (BCE) reste prête à agir si besoin, selon M. Mourier.

Spéculations sur la politique de la Fed

Les marchés surveilleront également l’indice Ifo mesurant le moral des entrepreneurs allemands.

Aux États-Unis, les prochains jours seront dominés par une batterie d’indicateurs mensuels avec notamment l’inflation et les ventes au détail.

Au-delà des chiffres en eux-mêmes, les investisseurs tenteront de voir quelles conséquences ils pourraient avoir sur l’avenir de la politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed).

Plusieurs statistiques encourageantes dévoilées récemment laissent penser aux marchés que la Fed est susceptible de revoir sa politique monétaire ultra-accommodante, en commençant à réduire ses rachats d’actifs, en décembre ou janvier.

“Les indicateurs économiques des deux dernières semaines ont montré que le +shutdown+ (paralysie de l?État fédéral, ndlr) a eu peu d’impact et ont largement contribué à remettre au goût du jour la possibilité d’une réduction des rachats d’actifs plus tôt que prévu”, explique M. Mourier.

Le discours du président de la Réserve fédérale américaine (Fed) Ben Bernanke, prévu mercredi, sera à cet égard scruté, tout comme les minutes de la dernière réunion de la banque centrale.

“La conduite de la politique monétaire américaine va continuer à être au centre de toutes les préoccupations dans les semaines à venir”, souligne Yves Maillot, directeur actions européennes chez Natixis AM.Euronext (CAC 40

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