és de Kem One le 26 septembre 2013 à Lyon (Photo : Jeff Pachoud) |
[17/11/2013 15:03:26] Lyon (AFP) Les syndicats de Kem One (ex-Arkema) espèrent obtenir des garanties, lors d’un comité central d’entreprise (CCE) lundi à Lyon, sur la levée des conditions posées par les candidats à la reprise du groupe de chimie dont 1.300 emplois sont menacés.
“On attend de l’administrateur judiciaire qu’il nous dise que les conditions sont levées, ou que les négociations ont suffisamment avancé dans cette voie”, a déclaré à l’AFP Jérôme Guillemin de la CGT, secrétaire du CE de l’usine de Saint-Fons (Rhône).
Ces conditions concernent notamment l’apurement des dettes de Kem One envers ses fournisseurs – principalement Arkema, Total et EDF – et de nouveaux tarifs de fourniture.
Le PDG d’Arkema, Thierry Le Hénaff, a assuré le 7 novembre que les négociations “avançaient”. Le préfet du Rhône, Jean-François Carenco, se veut aussi rassurant et le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, a lancé cette semaine un “plan de résistance économique” doté de 380 millions d’euros qui doit profiter à Kem One, parmi d’autres sociétés en difficulté.
A l’issue d’un précédent CCE qualifié de “tendu”, fin octobre, les syndicats avaient déploré que ces conditions ne fussent toujours pas levées, alors que le tribunal de commerce de Lyon doit désigner un repreneur le 12 décembre – ou prononcer la liquidation. L’intersyndicale CGT, CFDT, FO et CFE-CGC avait alors indiqué par écrit à l’Elysée que les 1.300 salariés dont l’emploi est menacé par la procédure de redressement judiciaire, ouverte en mars, “ne peuvent plus attendre”.
Si le discours qu’on leur tient lundi n’est pas assez rassurant, les syndicats, jusque-là assez conciliants, pourraient donc passer à l’action, disent-ils. Sept sites sont concernés en France, principalement dans le Rhône et les Bouches-du-Rhône.
Le CCE qui débute lundi au siège du groupe à Lyon, doit normalement se prolonger dans la semaine par des rencontres avec les trois candidats à la reprise – deux fonds américains, Sun European Partners et OpenGate Capital, et l’industriel français Alain de Krassny. La CGT a également déposé une offre.
Seules les activités amont de Kem One (chlorochimie et production de PVC) sont en redressement judiciaire, mais le propriétaire du groupe, le financier américain Gary Klesch, s’est engagé à céder l’aval (fabrication de composés, de profilés et de tubes en PVC) pour un euro symbolique.