Berlin veut un quota de femmes dans les conseils de surveillance

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à la Chancellerie, le 9 novembre 2011 à Berlin (Photo : Johannes Eisele)

[18/11/2013 10:34:42] Berlin (AFP) Conservateurs et sociaux-démocrates allemands se sont mis d’accord lundi pour introduire un quota de 30% de femmes dans les conseils de surveillance de certaines entreprises, dans le cadre de leurs négociations pour former un gouvernement.

Les conseils de surveillance d’entreprises allemandes cotées en Bourse devront compter au moins 30% de femmes à partir de 2016, selon l’accord trouvé entre les deux camps dans la nuit de lundi, a annoncé Manuela Schwesig, qui a négocié les détails côté social-démocrate (SPD).

Le sujet occupe les Allemands depuis longtemps, mais les conservateurs (CDU/CSU) d’Angela Merkel étaient au départ opposés à un seuil fixé par la loi, tandis que le SPD aurait voulu une règle qui s’applique aussi au personnel de direction des entreprises.

Il n’a pas obtenu gain de cause sur ce point. Comme souhaité par le CDU/CSU, les entreprises cotées devront définir individuellement des “objectifs contraignants” pour la part des femmes dans les fonctions d’encadrement et de direction, selon un principe de “quota flexible”.

Le compromis trouvé constitue “un signal important pour augmenter les chances de promotion des femmes”, a déclaré Mme Schwesig. La part des femmes dans les comités de direction des 200 plus gros groupes allemands était de 4% l’an dernier, alors que 68% des femmes travaillent et plus d’un tiers des députés sont de sexe féminin.

Un certain nombre de sujets de politique familiale posent encore problème dans les négociations de coalition qui entament leur quatrième semaine, notamment le sort d’une allocation versée aux parents qui prennent en charge eux-mêmes la garde de leurs enfants en bas âge. Le SPD veut supprimer cette “prime aux fourneaux” instaurée par le gouvernement sortant.

Parmi les gros sujets au menu des partenaires restent aussi l’instauration d’un salaire minimum, une revendication centrale des sociaux-démocrates, et l’épineuse question du financement des mesures décidées.