à Athènes, Poul Thomsen (d), quitte le ministère grec des Finances, le 18 novembre 2013 (Photo : Louisa Gouliamaki) |
[18/11/2013 13:12:26] Athènes (AFP) Les difficiles négociations entre la Grèce et la troïka de ses créanciers, UE-BCE-FMI, ont repris lundi matin à Athènes, avec pour objectif de finaliser de nouvelles mesures de rigueur et de débloquer une nouvelle tranche de prêt.
Les négociations avec le ministre des Finances Yannis Stournaras et les représentants de la troïka “ont repris à 09H00 (07H00 GMT), et on ignore quand elles se termineront”, a indiqué à l’AFP un haut responsable du ministère ayant requis l’anonymat.
Le gouvernement n’a pas exclu la poursuite des discussions pendant toute la semaine et même après la présentation jeudi du projet de budget 2014 au Parlement, selon ce responsable.
Des entretiens sont également prévus avec le ministre du Travail Yannis Vroutsis sur un projet de loi de réforme de la sécurité sociale, visant à réduire les dépenses publiques, a-t-on appris de ce ministère.
Entamé début septembre, le rituel de l’audit trimestriel de la troïka (Union européenne, Banque centrale européenne, Fonds monétaire international) sur les comptes et réformes de la Grèce a été interrompu fin septembre, avant de reprendre début novembre.
Il a été de nouveau suspendu la semaine dernière lors de la réunion de l’Eurogroupe à Bruxelles.
Lors de cette réunion, la zone euro a demandé avec insistance à Athènes, qui négocie le déblocage d’une tranche de prêt d’un milliard d’euros, de mener les réformes prévues dans le cadre de son plan d’assistance financière.
“La négociation est difficile, mais je crois qu’on va finalement trouver une solution à temps”, a affirmé dimanche M. Stournaras après un entretien avec le Premier ministre Antonis Samaras sur les points d’achoppement des négociations.
Outre les mesures pour faire face à un trou budgétaire prévisible pour 2014, les deux parties doivent se mettre d’accord sur l’avenir de trois entreprises publiques déficitaires et la poursuite du programme de privatisations, qui a pris du retard, rapporte la presse grecque.
Les discussions portent également sur une nouvelle taxe foncière, d’éventuelles coupes supplémentaires dans les retraites, ainsi que des réductions de postes de fonctionnaires, selon la même source.
Plusieurs médias estiment que les négociations traînent en longueur du fait du retard pris dans la formation du gouvernement allemand, l’Allemagne jouant un rôle essentiel dans les décisions de la troïka.
M. Samaras doit s’entretenir vendredi à Berlin avec la chancelière allemande Angela Merkel, avant de participer samedi à une conférence du quotidien allemand Sueddeutsche Zeitung.