Kem One : un candidat à la reprise a jeté l’éponge

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és de Kem One manifestent à Lyon pour la sauvegarde de leurs emplois, le 9 septembre 2013 (Photo : Philippe Desmazes)

[18/11/2013 17:31:10] Lyon (AFP) Un des quatre candidats à la reprise du groupe de chimie Kem One (ex-Arkema) a jeté l’éponge, a-t-on appris de source syndicale lundi à Lyon, où un CCE a été suspendu jusqu’à mardi en raison de négociations en cours à Paris.

Selon Jérôme Guillemin (CGT), secrétaire du CE de l’usine de Saint-Fons (Rhône), il s’agit du fonds américain Sun Capital.

Seuls le fonds américain OpenGate et l’industriel français Alain de Krassny resteraient donc en lice, avec la CGT, pour une reprise du groupe dont une partie est en redressement judiciaire depuis mars.

La direction de Kem One n’a pas confirmé cette information. Mais une porte-parole a précisé que les réunions en cours à Paris impliquaient “certains candidats à la reprise, pas tous, l’Etat et les principaux partenaires du groupe, pour affiner notamment les propositions de financement”.

Le CCE suspendu lundi après-midi à Lyon reprendra mardi matin, une fois que ces discussions seront achevées et que l’administrateur judiciaire aura été informé de leur issue et pourra en rendre compte aux syndicats.

D’après ceux-ci, les négociations en cours à Paris portent toujours sur les conditions suspensives posées par les candidats à la reprise – touchant à l’apurement des dettes de Kem One envers ses fournisseurs (Total, Arkema, EDF) et les tarifs pratiqués par ceux-ci – ainsi que sur les engagements financiers publics que les repreneurs potentiels escomptent.

“Ce que l’on a appris, c’est que les offres ne sont pas assez avancées aujourd’hui pour continuer le CCE. On se revoit demain matin, on devrait nous annoncer une poursuite, ou pas, des candidats sur le dossier”, a dit M. Guillemin.

“Aujourd’hui, on ne peut pas présumer de l’avenir de leurs projets de reprise. Ce qu’on attend, c’est que ce soir les conditions soient levées”, a espéré Jean-Michel Rovida, délégué central CFDT.

Le tribunal de commerce de Lyon doit décider, le 12 décembre, du sort des 1.300 emplois menacés par la procédure en désignant ou non un repreneur. Sept sites sont concernés en France, principalement dans le Rhône et les Bouches-du-Rhône.

Seules les activités amont de Kem One (chlorochimie et production de PVC) sont en redressement judiciaire, mais le propriétaire du groupe, le financier américain Gary Klesch, s’est engagé à céder l’aval (fabrication de composés, de profilés et de tubes en PVC) pour un euro symbolique en cas d’offre de reprise globale.