çois Hollande en conversation avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, le 19 novembre 2013 à Tel-Aviv (Photo : Jack Guez) |
[19/11/2013 11:58:47] Tel-Aviv (AFP) Le président français François Hollande a exhorté mardi à Tel-Aviv à “élever le niveau des échanges” commerciaux entre la France et Israël qui plafonnaient seulement à 2,3 milliards d’euros en 2012, reléguant la France au 11e rang des fournisseurs de l’Etat hébreu.
“Nous devons élever le niveau de nos échanges”, a-t-il affirmé devant un forum de l’innovation franco-israélien, échangeant des propos complices avec son homologue Shimon Peres et le Premier ministre Benjamin Netanyahu.
“Nous ne cessons de dire que depuis des décennies nous sommes liés l’un à l’autre, Israël et la France, et pourtant nos échanges commerciaux ne représentent que deux milliards d’euros”, a-t-il déploré.
Puis, François Hollande a enchaîné sur le ton de la plaisanterie, provoquant les rires de l’assistance: “On ne mesure pas l’amitié aux milliards d’euros, enfin, ce serait bien de la doubler”.
Il a appelé à “simplifier tous les mécanismes, pour investir, pour embaucher, pour circuler”, évoquant en particulier “la question des visas pour les étudiants” israéliens, avec l’objectif de “leur permetttre de circuler beaucoup plus facilement”.
“L’objectif”, a-t-il souligné, serait le “développement de nos échanges extérieurs et des investissements dans chacun de nos pays, avec des fonds, des capitaux dédiés à l’innovation”.
Evoquant la Banque publique d’investissement (BPI), récemment créée en France, le président Hollande a relevé qu’elle n’était “pas réservée seulement aux investisseurs français”.
“Nous pouvons donc mettre en commun un instrument financier franco-israélien qui pourrait appuyer la création de nos jeunes entreprises dans nos deux pays”, a-t-il avancé, évoquant aussi “un dispositif d’aide à la réussite des entrepreneurs”, la mise en commun de moyens financiers ou des partenariats, comme sur la cybersécurité.
Evoquant la création de l’Etat hébreu il y a 65 ans, Shimon Peres a souligné que les Israéliens n’avaient alors “rien” mais qu’ils avaient “découvert quelle était la plus grande ressource: l’homme”.
“Israël est un pays de start-ups”, a-t-il relevé.
Puis Benjamin Netanyahu a appelé la France et Israël à oeuvrer de concert pour conquérir les nouveaux marchés d’Asie ou d’Afrique. “Nous pourrions nous rassembler pour accompagner ces changements”, a-t-il souligné.