La régression de l’activité des industries manufacturières et de l’agriculture a été à l’origine de la faible croissance du PIB, à 2,4%, durant le 3ème trimestre 2013, contre 3,2% au cours du 2ème trimestre de l’année courante, selon une analyse publiée mercredi par l’Institut national de la statistique (INS).
L’INS indique également que la progression du PIB a été de seulement 0,6% par rapport au deuxième trimestre de l’année 2013, ce qui ramène à 2,8% la croissance au cours des 9 premiers mois de 2013, en glissement annuel.
Il ressort des statistiques de l’institut que le secteur de l’agriculture et de la pêche a chuté de 3,3%, contre une évolution de 4,1% durant le 3ème trimestre 2012, en raison de la diminution de la production en céréales.
En ce qui concerne les industries manufacturières, elles ont enregistré une légère hausse de 0,2% au cours du 3ème trimestre 2013, contre une progression de 4,8%, en juin 2013.
Cette régression résulte, toujours selon l’INS, de la baisse de l’activité des secteurs des industries chimiques et agro-alimentaires, respectivement de l’ordre de 6,6% et 2,7%, et ce malgré l’évolution enregistrée au niveau des secteurs du textile, de l’habillement et du cuir (+3,7%), ainsi que des industries mécaniques et électriques (+1,2%).
De même, les industries non manufacturières ont diminué de 0,4%, en raison de la baisse de la production du secteur de l’extraction du pétrole et du gaz naturel de 3,8%.
En revanche, le secteur des services a contribué pour une importante part à la croissance, puisque la valeur ajoutée (VA) des activités des services marchands a progressé de 4,3%, résultant de l’évolution de la VA des secteurs du transport (+4%) et des télécommunications (+9,8%). De même, le rythme de glissement annuel du secteur des services non marchands, a cru de 5,4%.
A rappeler que le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), Chedly Ayari, avait annoncé, en octobre, que le taux de croissance de la Tunisie se situera aux alentours de 2,7%, à la fin du troisième trimestre 2013.
Il avait précisé que ce taux est en deçà des prévisions qui tablaient sur un taux de croissance de l’ordre de 3% pour le troisième trimestre 2013 et de 6% pour le quatrième trimestre 2013, afin d’aboutir au final au taux de croissance prévu à fin 2013, soit 3%.
Pour sa part, le ministre des Finances, Elyes Fakhfakh, avait fait savoir, dans une conférence de presse, tenue fin octobre, que “le taux de croissance a été révisé à 3,6%”.
De son côté, le Fonds monétaire international (FMI) avait également prévu, au cours du mois écoulé, un taux de croissance de 3% pour la Tunisie en 2013, contre 3,6% en 2012. En 2014, la croissance du PIB est estimée par le Fonds à 3,7%.
WMC/TAP