Ancien de la Banque mondiale et de la BAD, Luciano Borin va aider la Caisse des Dépôts et Consignation (CDC), dirigée par Jamel Belhaj, dans la mise en œuvre de sa stratégie d’investissement dans les régions défavorisées de l’intérieur.
Le groupe Caisse de Dépôts et Consignations (CDC), pilotée par Jamel Belhaj, a récemment donné naissance discrètement à une nouvelle entité: CDC Gestion. Il s’agit d’une société anonyme dotée d’un capital de 500.000 dinars, à laquelle est associée l’International Maghreb Merchant Bank (IMbank) qui a pour objet la gestion de fonds commun à risque (prévu par le Code des Organismes de Placement Collectifs promulgué par la Loi n°2001-83 du 24 juillet 2001) et la gestion de portefeuilles de valeurs mobilières pour le compte de tiers.
Cette nouvelle société va plus particulièrement prendre en charge la gestion du Fonds de développement régional –doté d’une enveloppe de 100 millions de dinars- dont la création avait été annoncée en 2011 par Jaloul Ayed, lorsqu’il était ministre des Finances. Un homme en particulier va jouer un rôle important dans ce cadre, qui siège au conseil d’administration de la CDC Gestion, aux côtés des représentants de la CDC (Jameleddine Ben Hadj Abdallah et Amel Medini) et de l’IMbank (Ferid Ben Bouzid et Hichem Ben Fadhl). Il s’agit de Luciano Borin.
Cet expert italien, qui va aider la Caisse des Dépôts et Consignation (CDC), dirigée par Jamel Belhaj, dans la mise en œuvre de sa stratégie d’investissement dans les régions défavorisées de l’intérieur, n’est pas un inconnu dans le monde de la finance.
Après avoir débuté en 1974 comme Program Manager, responsable pour la programmation dans le secteur pétrochimique et pour les joint-ventures internationales dans celui des engrais, à l’ENI Group, il fait son entrée en 1980 à la Banque mondiale, comme spécialiste au sein du département industriel, en charge de la coordination des opérations dans divers pays.
Neuf ans plus tard, la Banque mondiale l’envoie en Afrique où il exerce successivement comme directeur du bureau de Mogadiscio (Somalie), et directeur adjoint de la mission régional à Nairobi (Kenya), puis il réintègre le siège de la Banque mondiale (1992-1996) comme directeur de la division Secteur privé au sein du département Afrique de l’Est, avant d’être «récupéré» par la Société Financière Internationale (SFI, groupe Banque mondiale) qui le renvoie en Afrique comme directeur de son bureau régional pour l’Afrique de l’Ouest et Centrale (1997-2001), basé à Abidjan.
En 2001, Luciano Borin débarque en Tunisie et intègre la Banque africaine de développement (BAD) comme directeur des opérations du Secteur privé. A ce titre, il élabore les stratégies de la banque pour aider au développement de ce secteur apportant, selon lui, «une réflexion innovante et de nouvelles approches». Ce qui, d’après cet expert, a permis de multiplier d’environ par cinq le portefeuille des opérations, le faisant passer de 100 millions à près de 1,4 milliard de dollars.
Le groupe CDC n’attend pas autre chose de Luciano Borin qui, après avoir quitté la BAD en 2006, a créé sa propre société, Action Stream International, spécialisée dans l’identification et le développement de projets industriels et énergétiques par le biais de concessions BOT/BOOT).