Grèce : le budget prévoit la fin de la récession en 2014

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ésente une première ébauche du budget 2014, le 7 octobre 2013 à Athènes (Photo : Panayiotis Tzamaros)

[21/11/2013 11:44:36] Athènes (AFP) La Grèce a maintenu jeudi ses prévisions macro-économiques optimistes pour 2014 avec une sortie de récession, mais les bailleurs internationaux montrent de nouveaux signes d’impatience devant la lenteur des réformes.

Une légère hausse du PIB de 0,6% devrait marquer ce retour à la croissance en 2014 après une contraction prévue pour s’établir à -4% en 2013 et alors que la Grèce traverse actuellement sa sixième année consécutive de récession, selon le projet de budget 2014 présenté jeudi au parlement.

“Nous allons sortir de la récession en 2014”, a affirmé le ministre adjoint des Finances, Christos Staïkouras qui présentait le budget à la presse, en vue d’un vote au parlement courant décembre.

Cependant, ce document sera très certainement amené à être révisé, car Athènes n’est pas parvenu à se mettre d’accord avec la troïka des créditeurs internationaux sur l’ampleur du trou budgétaire prévisible pour l’an prochain.

Mercredi, la troïka (Union européenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international) a mis fin à un round de négociations avec le gouvernement grec, sans conclure sur plusieurs points importants.

Et si le spectre d’une sortie de la Grèce de l’euro semble désormais s’éloigner, les ministres des Finances de la zone euro “perdent patience” avec la Grèce, a déclaré le président de l’Eurogroupe, le Néerlandais Jeroen Dijsselbloem, à un quotidien grec, évoquant “l’absence de progrès au regard des engagements”.

Extrême austérité

M. Staïkouras a également confirmé que la Grèce tablait en 2014 sur un excédent budgétaire primaire (hors service de la dette) à 1,6%, d’environ 3 milliards d’euros. Un excédent devrait pour la première fois être atteint dès 2013 à hauteur de 812 millions d’euros, soit mieux que les 340 millions anticipés dans l’avant-projet présenté en octobre.

En 2014, grâce à cet excédent primaire, l’explosive dette de la Grèce devrait enregistrer “une baisse pour la première fois”, à 174,8% du PIB, soit 320 milliards d’euros, a précisé M. Staïkouras .

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à Bruxelles (Photo : Thierry Charlier)

Le déficit public annoncé pour 2104 à 2,3% du PIB est légèrement meilleur que les 2,4% qui figuraient dans l’avant projet.

Ce budget, le deuxième du gouvernement de coalition dirigé depuis juin 2012 par le conservateur Antonis Samaras, reste soumis à l’extrême austérité dans laquelle est engagée l’économie grecque depuis le début de la crise de la dette en 2010.

Avec des mesures d’économie d’environ 1,3 milliard d’euros pour 2014, les efforts demandés sont cependant plus limités que lors des exercices précédents et ne comportent pas en l’état de nouvelles coupes des pensions de retraite ou des salaires des fonctionnaires.

Ces économies passent essentiellement dans de nouveaux coups de rabot dans les dépenses des organismes publics, des assurances sociales, par des fusions d’établissements publics dans les secteurs de l’éducation et de la santé.