Le salon Actionaria promeut la Bourse en tant qu’alliée des PME

130b9191081d2d396c1b45df5d23b47b6a01ce30.jpg
ès à Paris (Photo : Eric Piermont)

[22/11/2013 09:53:17] Paris (AFP) Le salon Actionaria, qui se tient à Paris vendredi et samedi, met l’accent cette année sur les PME et le financement de l’économie, tout en maintenant sa mission de réconcilier les Français et la Bourse.

“L’objectif est de rappeler qu’investir en Bourse c’est investir dans les entreprises, avec un intérêt particulièrement important cette année pour les PME”, résume Blandine Fischer, directrice du salon, dont la 16e édition se déroule au Palais des Congrès à Paris.

“L’idée est d’être vraiment en prise avec l’économie réelle”, selon elle.

C’est la raison pour laquelle 30% de PME en plus seront présentes cette année, tandis que l’espace consacré aux entreprises non cotées sera doublé.

Cet effort fait en direction des petites et moyennes entreprises intervient alors que le gouvernement agit pour améliorer leur financement, notamment avec le lancement le 1er janvier du PEA-PME, qui pourrait pousser les particuliers à détenir davantage de titres de ces sociétés, ou encore la réforme de l’assurance-vie.

Le salon ne sacrifiera pas pour autant les grandes entreprises, puisqu’un nombre plus important qu’à l’accoutumée de réunions d’actionnaires est prévu avec une dizaine de sociétés de premier plan.

Les investisseurs pourront aller à la rencontre des patrons de GDF Suez, Carrefour, Société Générale, L’Oréal, Saint-Gobain ou encore Tecnhip.

Plus généralement, Actionaria “a vocation à informer et à former les Français, investisseurs actifs ou débutants”, selon Blandine Fischer, qui ajoute que 85% des visiteurs sont des habitués et 15% des novices.

Le salon n’a pas la tâche facile, les Français étant traditionnellement fâchés avec la Bourse, au sortir de nombreuses années de crise financière.

Un regain de confiance espéré

Selon le panel SoFia de l’institut de sondage TNS Sofres, les actionnaires individuels représentaient 8% de la population française en septembre 2013.

Ce chiffre est certes en légère progression par rapport au point bas de juin 2013 (7,7%) mais très loin des 14% atteints en 2007.

Sans surprise, les Français rechignent à investir en actions, jugeant à 78% ce placement trop risqué, selon un sondage réalisé récemment par Opinionway en prévision du salon.

Malgré ce désamour, Actionaria vise une fréquentation de 25.000 à 30.000 personnes contre 28.000 l’an dernier, pas si loin du record à 32.000 d’il y a cinq ans, pour un salon qui résiste malgré la chute de l’actionnariat individuel.

Plusieurs bonnes nouvelles pourraient toutefois être de nature à relancer l’intérêt des Français pour la Bourse, à commencer par les performances de l’indice CAC 40 qui a retrouvé ses niveaux de septembre 2008 et est sur le point de conclure une seconde année de forte hausse.

“On sait qu’on a plutôt plus de visiteurs les années où le CAC 40 se porte bien”, souligne Blandine Fischer.

“La performance affichée par les marchés boursiers justifie aujourd’hui davantage une prise de risque comparée aux rendements du Livret A ou de l’assurance-vie”, remarque pour sa part Nicolas Dubray, responsable des produits Bourse chez le courtier en ligne Cortal Consors, filiale de BNP Paribas, qui ne participe pas au salon cette année.

“On sent un regain de confiance chez nos clients investisseurs, ce qui se traduit par une hausse de nos ordres exécutés entre janvier et septembre. Cela s’explique notamment par nos efforts tarifaires, l’accompagnement de nos clients et par la hausse du marché qui rassure un peu tout le monde”, ajoute-t-il.

Par ailleurs, les particuliers pourraient se laisser séduire par le retour des introductions en Bourse à Paris, que ce soit avec des opérations de grande taille comme Numericable et Tarkett, ou avec des PME, en particulier dans le secteur de la santé et des biotechnologies.

Selon Blandine Fischer, “depuis 18 mois, les investisseurs individuels représentent 27% des capitaux levés lors des introductions en Bourse des PME et ETI, un niveau qui n’a pas été observé depuis plusieurs années”.