Plusieurs
dizaines de professeurs de l’enseignement secondaire se sont rassemblés vendredi
Place Mohamed Ali à Tunis pour protester contre les projets du budget de l’Etat
et de la loi des finances de 2014, adoptés lundi dernier en conseil des
ministres.
Réunis à l’appel du Syndicat général de l’enseignement secondaire relevant de
l’Union générale tunisienne du travail, ils ont scandé des slogans hostiles au
gouvernement et ont appelé à la révision de ces deux projets estimant «qu’ils
favorisent l’enrichissement des plus riches et la paupérisation de la classe
moyenne et des citoyens les plus pauvres”.
“Nous poursuivrons nos mouvements de protestation contre ces projets qui
affaiblissent le pouvoir d’achat des salariés en les accablant par des impôts et
des redevances supplémentaires outre la hausse des prix du carburant et des
produits de base”, a expliqué à l’agence TAP, Lassaad Yacoubi, secrétaire
général du syndicat de l’enseignement secondaire, précisant que “le
développement du pays n’a pas été pris en compte dans ces projets”.
Le responsable syndical a aussi indiqué que des mouvements de protestation se
poursuivront dans les régions du pays
Les syndicalistes adressent un message à toutes les forces politiques et à
l’ensemble des composantes de la société civile affirmant que “le dialogue
national ne peut se poursuivre sans tenir compte de l’importance du
développement social qui est la principale revendication du peuple et doit être
au centre de tous les projets pour la période à venir”, souligne M. Yacoubi.
“Nous défendrons toutes les catégories marginalisées, tous les travailleurs et
notamment l’indépendance de la décision nationale qui enregistre une ingérence
sans précédent de pays étrangers qui avaient par le passé soutenu la dictature
de l’ancien régime”, a-t-il ajouté.
Yacoubi indique que la page facebook, créée depuis une semaine, pour regrouper
toutes les personnes qui s’opposent aux projets de la loi des finances et du
budget de l’Etat de 2014 a déjà attiré plus de 6 mille abonnés.
“Nous envisageons aussi d’organiser un rassemblement devant l’Assemblée
constituante et de lui adresser des messages écrits pour revendiquer la révision
de ces deux projets, qui s’ils venaient à être adoptés définitivement par l’ANC
pourront déclencher une nouvelle révolution dans le pays et un soulèvement
populaire”, a-t-il mis en garde, faisant observer que “les députés doivent
aujourd’hui défendre le peuple et non pas les intérêts de leurs partis
politiques”.
WMC/TAP