Transport européen : une confédération pour lutter contre le dumping

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autoroute entre Mulhouse et Strasbourg (Photo : Frederick Florin)

[23/11/2013 19:18:10] Le Touquet (France) (AFP) Des syndicats européens du transport ont annoncé samedi au Touquet (nord de la France) la création d’une confédération pour “lutter contre le dumping social et la concurrence déloyale” dans leur secteur.

“Première en Europe”, la Confédération du transport et de la logistique en Europe (CTLE) “veut défendre les patrons et les salariés” et “lutter contre le dumping social, le cabotage illégal et l’esclavagisme moderne”, a déclaré Pascal Debruyne, président de l’UNOTRE (Fédération patronale française du transport) du nord de la France lors de l’assemblée générale de l’organisation.

Les membres fondateurs de la CTLE – l’UNOTRE, le syndicat des transports en Belgique SECOP-ITSRE, le syndicat italien UNITI si VINCE, auxquels doivent s’associer des syndicats de transports néerlandais, luxembourgeois et allemand – ont annoncé le lancement d’une pétition pour demander la démission de Siim Kallas, vice-président de la Commission européenne et commissaire aux Transports, qu’ils accusent de “favoriser les transporteurs de l’Est”.

“Des transporteurs français possèdent une simple adresse dans des pays de l?Est comme la Pologne ou la Hongrie et viennent faire rouler leur camion, immatriculé à l?étranger, pour faire du transport France-France”, malgré une réglementation européenne, a expliqué M. Debruyne, réclamant la fin de “l’hémorragie”.

“Entre 2008 et aujourd?hui, on a perdu 4.700 postes de chauffeurs routiers et nous n?avons pas pour autant moins de camions sur nos autoroutes, il y a donc un sérieux problème. On est dans un gouffre, on est au bord du précipice, il faut changer la manière d?action et rassembler tout le monde autour de la problématique du transport”, a renchéri Alain Durant, président de la SECOP-ITSRE, syndicat des employés, cadres, ouvriers et patrons en Belgique.

“Aujourd?hui, l?Italie est touchée par la présence accrue de chauffeurs routiers low cost. Il y a des flottes de camions immatriculés dans les pays de l?Est et qui restent deux à trois mois en Italie. Sur dix camions, sept sont des poids lourds étrangers”, a dénoncé Renzo Erbisti, président d?UNITI si VINCE.