Afin de renforcer l’emploi et l’expertise technique des ingénieurs tunisiens, le ministère des TIC a lancé, dès 2010, le “Programme national de certification des Compétences TIC“, piloté, côté Etat, par le CIFODECOM, et par plusieurs entreprises tunisiennes, côté privé, comme Microsoft, LPI, Oradist et TMI pour le programme Java.
Par ce programme, le ministère des TIC a voulu valider le niveau de maîtrise d’un produit logiciel donné comme Oracle, Linux, Java ou Microsoft, et ce en attestant l’aptitude de son détenteur à exercer une activité spécifique en relation avec le produit.
Il s’agit en fait d’un vrai levier d’employabilité des jeunes diplômés tunisiens et un critère clé pour promouvoir l’investissement Offshore et positionner la Tunisie comme plateforme technologique et destination privilégiée des activités TIC à forte valeur ajoutée.
Selon une étude élaborée par TMI d’après un échantillon des jeunes ingénieurs certifiés Java ayant transité par son Centre de formation et de certification, et dont le nombre s’élève à plus de 500, depuis 2010 -date du lancement du projet-, on a constaté qu’un jeune diplômé augmente sa chance de trouver un emploi dès la première certification Java SCJA (Sun Certified Java Associate); et ce taux passe à 200% avec une offre d’emploi immédiate dès qu’il obtient la deuxième certification SCJP (Sun Certifiend Java Programmer).
Il faut savoir que ce Programme de certification des compétences TIC 2010-2015 vise la certification des compétences des diplômés de l’enseignement supérieur et du personnel des entreprises spécialisées dans le secteur TIC, à travers le renforcement des ressources humaines et les compétences tunisiennes, la consolidation de la compétitivité tunisienne en matière d’investissements TIC, la facilitation de l’exportation des compétences tunisiennes et le renforcement du réseau national de formation des compétences en TIC.
Il s’agit d’un programme unique en Afrique, où l’Etat tunisien prend en charge 50% du coût total de la formation par personne pour les ingénieurs exerçant dans le secteur privé et même 100% du coût de la formation et de la certification du jeune ingénieur demandeur d’emploi et inscrit à l’ANETI, mais à la seule condition d’avoir une promesse d’embauche par une société privée, et ce depuis septembre 2013, suite à une nouvelle convention signée entre le ministère des TIC et celui de la Formation professionnelle et de l’Emploi.
A souligner que la Certification JAVA est reconnue à l’échelle internationale et ouvre même des portes à l’immigration et à la recherche d’un emploi en Europe ou au Canada, vue que cette certification est pus reconnue qu’un diplôme national de plus en plus dévalorisé.