éronautique EADS, le 27 février 2013 à Berlin (Photo : John MacDougall) |
[25/11/2013 16:39:32] Francfort (Oder) (Allemagne) (AFP) La réduction des contrats de défense aura des conséquences sur l’emploi dans cette branche d’EADS, a déclaré le patron du groupe européen d’aéronautique, de défense et de l’espace Tom Enders, dans un entretien avec un magazine allemand.
“Si des commandes sont supprimées dans le domaine de la défense ou si elles sont réduites, comme nous l’avons vécu au cours des dernières années en Allemagne, cela ne pourra pas rester sans conséquence pour l’activité et les emplois”, a déclaré M. Enders, au magazine de la fédération économique de Bavière, “vbw-Unternehmermagazin”.
“Actuellement, les temps ne sont pas très roses pour le secteur de la défense”, a ajouté M. Enders, citant la crise en zone euro et le surendettement de certains pays européens qui les ont conduit à réduire leurs dépenses dans ce domaine.
“Rien qu’en Allemagne, nous avons perdu au cours des dernières années un volume de commandes de plusieurs milliards d’euros que nous pensions assurés. Nous ne pouvons pas amortir cela facilement ni réaffecter les sites et capacités concernés à d’autres tâches”, a-t-il ajouté, sans toutefois donner de détails concernant ses plans.
Ce n’est pas la première fois que M. Enders laisse entendre que des suppressions de capacités et de postes guettent sa branche défense, en particulier en Bavière où elle emploie 16.000 personnes. Fin octobre, il avait déjà affirmé que “sans des mesures draconiennes”, la restructuration au sein d’EADS “ne marchera pas”. “Nous ne pourrons pas éviter de nouvelles réductions des coûts et des effectifs”.
Ses nouvelles déclarations interviennent alors que le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung a affirmé lundi que EADS prévoit de fermer un site de sa branche de défense Cassidian au nord de Munich et de regrouper des activités sur un autre site au sud de la ville bavaroise.
Interrogé par l’AFP, un porte-parole d’EADS a refusé de commenter ces informations. “Nous ne réagissons pas aux spéculations”, a-t-il déclaré, soulignant que le groupe n’entendait pas communiquer sur ses plans avant d’en avoir informé le comité d’entreprise européen du groupe.
Celui-ci doit se réunir le 9 décembre à Munich.
La semaine dernière, l’agence allemande dpa avait affirmé que la réorganisation de sa branche Défense et Espace pourrait se solder par 8.000 suppressions de postes dans le monde, soit jusqu’à 20% des effectifs totaux de Cassidian, du groupe spatial Astrium et d’Airbus Military.