Air France : accord sur le plan de départs volontaires du personnel au sol

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éroport de Roissy près de Paris, le 31 mai 2012 (Photo : Joel Saget)

[26/11/2013 19:03:35] Paris (AFP) Trois syndicats d’Air France ont signé mardi un accord majoritaire sur le plan de départ volontaire de 1.826 personnels au sol dans le cadre de la deuxième étape de Transform 2015, vaste restructuration destinée à redresser le groupe franco-néerlandais Air France-KLM à l’horizon 2015, a-t-on appris de source syndicale.

Après des négociations avec les syndicats sur les mesures d’accompagnement proposées par la direction, l’accord majoritaire a été approuvé par la CFDT (20,90% de représentativité chez le personnel au sol), la CFE-CGC (16,70%) et FO (17,29%).

La CGT (28,35%), hostile au niveau national à l’accord sur la sécurisation de l’emploi, et l’Unsa (16,73%) n’ont pas signé.

Le plan, annoncé le 4 octobre par la direction d’Air France, porte sur 1.826 postes au sol, dont 582 affectés au hub de Roissy-Charles-de-Gaulle et 591 dans ses escales de province.

Au total, 2.800 suppressions de postes sont prévues dans le cadre de cette seconde étape de Transform 2015, lancé en janvier 2012 par le groupe Air France-KLM pour parvenir à un retour à l’équilibre à fin 2014.

Les premières mesures de restructuration avaient entraîné 5.122 départs entre 2012 et fin 2013.

Au printemps, Air France avait justifié ce nouveau plan de départs volontaires par une conjoncture de stagnation économique en France et en Europe, alors que la concurrence ne cesse de s’amplifier notamment sur son réseau domestique.

Avant son entrée en vigueur, l’accord doit être validé par l’administration.

S’agissant des personnels navigants, la compagnie chiffre le sureffectif à 350 pour les pilotes et à 700 pour les hôtesses et stewards. Les mesures de traitement de ce sureffectif devraient être présentées ultérieurement.

Pour la CFDT, cet accord permettra “d’améliorer sensiblement les conditions de départs pour les salariés qui seraient volontaires et de prolonger certains dispositifs pour les salariés qui resteront dans l’entreprise”.

Parmi ces améliorations figure le report de la dernière date de départ possible au 31 mars 2015 au lieu du 31 décembre 2014. De plus, l’allocation temporaire dégressive pour les volontaires au départ a été augmentée et sa durée étendue à 36 mois au lieu de 24. La somme maximale allouée est, quant à elle, portée à 18.000 euros contre 15.000 initialement.

Cette allocation s’ajoute aux indemnités de départ.

Selon le représentant CFDT Michel Salomon, “l’essentiel aujourd’hui va être de travailler sur les mobilités qui seront nécessaires pour que les gens qui ne souscrivent pas au plan de départ volontaire puissent être affectés sur des postes maintenus dans l’entreprise ou qui, par solidarité, vont se libérer”.

Le secrétaire général de la CFE-CGC, Ronald Noirot, a déclaré, pour sa part, que son syndicat avait décidé de signer l’accord, un “bon accord”, malgré “pas mal de reproches à la direction sur des engagements non tenus”. Selon lui, les mesures d’accompagnement sont “largement supérieures” à celles initialement proposées par la direction.

Cependant, le syndicat a averti qu’il allait désormais se montrer “beaucoup plus exigeant sur les augmentations individuelles et la flexibilité”. “Nous sommes pour le travail sur la flexibilité sauf que les directions locales veulent y mettre tout et n’importe quoi”, a-t-il affirmé, indiquant vouloir “avoir un oeil” sur ce qu’elles font.

Jean-Claude Filippi, secrétaire général de FO, a estimé pour sa part qu'”il y a effectivement les gens qui partent après des négociations correctes. On ne peut pas les bloquer”. “Mais ce qui est important pour nous, c’est ceux qui restent”, a-t-il ajouté. Il a indiqué qu’une clause prévoyant une rencontre entre les syndicats et la direction en novembre 2014 permettrait de discuter d’une garantie d’emplois pour ceux qui restent.