Des centaines de personnes ont afflué au 27ème Salon international de l’informatique de la bureautique et des technologies de l’information et de la communication «SIB 2013», qui s’est ouvert mardi et se poursuivra jusqu’au 1er décembre, au Centre des expositions de La Charguia, dans l’espoir d’acheter une tablette tactile ou un téléphone portable bon marché, a constaté un journaliste de TAP sur place.
Cet engouement est normal, estimé le directeur commercial de la société Hexabyte, spécialisée dans la production de logiciels, de matériels et d’équipements informatiques, dans la mesure où l’année 2014 sera l’année de la tablette en Tunisie, pays qui compte 7 millions d’utilisateurs de ce nouveau produit informatique, a-t-il déclaré à TAP.
Participent à ce salon une centaine d’entreprises parmi les Fournisseurs de service internet (FSI), de commercialisation de téléphones portables, de production de tablettes et d’accessoires informatiques, lesquelles sont venues exposer divers produits à des prix étudiés.
Un secteur TIC en expansion en dépit des problèmes structurels
Ni l’éclat des panneaux publicitaires des sociétés participantes ni la chaleur de l’accueil réservé aux visiteurs n’ont pu dissimuler les craintes des exposants au sujet de l’avenir du secteur ou la déception qui s’est dessinée sur les visages des visiteurs en quittant le salon, a encore remarqué le journaliste de TAP.
La société Hexabyte, qui commercialise sa propre tablette tactile à des prix variant entre 200 et 350 dinars avec une garantie de 2 ans, aspire selon son responsable de distribution, M. Slim Gahbiche, à conquérir le marché tunisien des tablettes, lequel a un avenir prometteur selon ses dires.
De son côté, le responsable du contenu informatique à Topnet (FSI relevant du groupe Tunisie Télécom) a indiqué que son entreprise présentera plusieurs offres au profit de ses clients dans le cadre du SIB 2013, faisant remarquer que Topnet a maintenu une part de 42% du marché du haut débit (ADSL), et ce malgré les mutations technologiques qui ont marqué le secteur.
Le marché parallèle : une réelle problématique pour quelques sociétés du secteur
A ce sujet, Zannad a précisé que son entreprise ne confronte pas de problèmes de concurrence avec les produits vendus sur le marché parallèle, surtout que Batam offre des garanties aux clients et qu’elle œuvre à élargir d’avantage son réseau de distribution pour atteindre 15 points de vente à la fin de 2013.
En contrepartie, le commerce parallèle constitue un problème réel pour la société Cellcom, a relevé Mehdi Loukil, chargé de la communication dans cette société. Loukil considère que le marché parallèle nuit aux produits d’origine de Cellcom, tels que les accessoires distribués par la société car les produits contre façonnés sont vendus à moins de 40% de leurs prix d’origine.
En ce qui concerne la commercialisation des téléphones portables EVERTEK, Loukil a précisé que la concurrence du marché parallèle n’est pas très forte, pour ce type de produits, soulignant que la société réalise des profits en dépit des difficultés, ce qui l’a encouragé à se préparer pour s’introduire à la bourse de Tunis.
Le directeur commercial de la société MIB (groupe Salama) Fehmi Saadaoui a souligné que les produits vendus sur le marché parallèle rivalisent les produits commercialisés par la société MIB, en plus des retombées de la situation économique difficile sur les concessionnaires.
Saadaoui a mis l’accent sur la concurrence agressive que vit le secteur des TIC, soulignant la détérioration du pouvoir d’achat du consommateur au cours de ces dernières années, ce qui rend difficile la commercialisation des produits de luxe.
La gestionnaire dans la société SIB, concessionnaire de la société Apple en Tunisie, a mis en exergue les difficultés rencontrées lors de la réalisation des opérations bancaires et celles relatives au règlement par chèques, précisant que la mesure relative au paiement cash, inscrite dans la loi des finances 2014, constitue une problématique.
Ahmed Kadhami, l’un des visiteurs du salon a indiqué que plusieurs exposants ne sont pas encore parvenus à ouvrir leurs portes, indiquant que les prix ne sont pas adaptés aux spécificités de la foire et demeurent des prix ordinaires. Plusieurs visiteurs ont partagé cet avis. .