érence de presse, le 27 novembre 2013 à Bruxelles (Photo : Jorge Dirckx) |
[27/11/2013 13:43:54] Bruxelles (AFP) La compagnie aérienne à bas coûts irlandaise Ryanair a provoqué mercredi un coup de tonnerre dans le ciel européen en annonçant l’ouverture d’une base à Bruxelles, cause d’inquiétudes pour ses concurrents et pour les aéroports régionaux comme celui de Charleroi.
Dès février 2014, quatre avions de Ryanair desserviront 10 destinations au départ de l’aéroport de Zaventem, dans la proche périphérie de Bruxelles, qui devrait accueillir 1,5 million de passagers supplémentaires par an, a expliqué lors d’une conférence de presse le PDG de Ryanair, Michael O’Leary.
Les dix nouvelles lignes, qui visent une “clientèle d’affaires” et les “escapades en familles”, desserviront Barcelone, Alicante, Ibiza, Malaga, Palma de Majorque et Valence en Espagne, Rome et Venise en Italie, ainsi que Lisbonne et Porto au Portugal, à raison de quelque 200 vols par semaine au total, a-t-il précisé.
Ces nouvelles liaisons, proposées à des tarifs “deux fois moins chers” que ceux des compagnies traditionnelles, selon M. O’Leary, entreront en concurrence avec celles d’opérateurs “low cost” et de compagnies nationales.
Parmi les premières, l’espagnole Vueling, qui vient d’annoncer l’extension de ses activités à Bruxelles, avec une dizaine de destinations proposées à partir de mai 2014, pourrait faire les frais de la venue de sa concurrente irlandaise sur ses vols vers Venise, Rome ou Barcelone. Pour Easyjet, la concurrence devrait être moins rude puisque les destinations desservies depuis Bruxelles ne sont pas les mêmes que celles de Ryanair.
Mais ce sont surtout les compagnies traditionnelles comme Brussels Airlines (ex-Sabena) et Alitalia qui peuvent craindre le plus l’arrivée de Ryanair sur leur terrain traditionnel, celui des grands aéroports internationaux.
Alors que Ryanair misait jusqu’ici sur des bases régionales en dehors des grandes villes, comme Charleroi, dans le sud de la Belgique, elle opte donc à présent pour un “hub” important comme Bruxelles, après avoir déjà annoncé mardi qu’elle s’implantait à Fiumicino, principal aéroport de Rome.
L’italienne Alitalia, en grande difficulté, a rejeté mardi l’offre de collaboration sur l’Italie de Ryanair. Michael O’Leary a expliqué que celle-ci restait valide, mais les deux compagnies devraient a priori s’affronter frontalement, notamment sur les liaisons entre la capitale de l’Europe et la ville éternelle.