«La nouvelle révision à la baisse de la note souveraine de la Tunisie par l’Agence de rating, Moody’s, aura des impacts négatifs à court et à long termes aussi bien sur le pays, et plus précisément sur sa capacité d’endettement, que sur les investisseurs et hommes d’affaires tunisiens et étrangers», a déclaré mercredi 27 novembre, le président de l’Institut arabe des chefs d’entreprise (IACE), Ahmed Bouzguenda.
«Du côté du gouvernement, l’accès de la Tunisie à l’emprunt, sur les marchés financiers, sera de plus en plus difficile et les conditions de crédit qui nous seront proposées (taux d’intérêt, période de remboursement…) seront contraignantes», a-t-il affirmé.
Concernant les investissements, il a estimé que la notation constitue l’un des éléments primordiaux de la compétitivité d’un pays, aux côtés d’autres critères (sécurité, coût de la main-d’œuvre…), d’où le risque de voir des investisseurs préférer des pays concurrents de la Tunisie.
S’agissant des effets de l’abaissement de la note souveraine sur les hommes d’affaires tunisiens, il a évoqué, surtout, le problème du coût de l’endettement extérieur des entrepreneurs.
Finalement, il a jugé que le plus urgent, actuellement, est de clarifier la situation politique et de rétablir la sécurité dans le pays.
Rappelons que l’agence de notation financière Moody’s avait abaissé, le 25 novembre, pour la troisième fois en une année, la note de la dette souveraine de la Tunisie et celle de la Banque centrale de Tunisie (BCT) à “Ba3” et l’a assortie d’une perspective négative.
De même, l’Agence de notation a abaissé le plafond pays pour les dépôts en devises, de Ba3 à B1 et le plafond pays pour les obligations en devises, de Baa3 à Ba1 .
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