Croissance et emploi : Paris et Madrid ont la même “vision”, selon Rajoy

9cab7b422cf58ae6c7f795ef1aaab01487206002.jpg
érence de presse, le 27 novembre à Madrid (Photo : Pierre-Philippe Marcou)

[27/11/2013 19:23:32] Madrid (AFP) Le chef du gouvernement conservateur espagnol Mariano Rajoy a affirmé mercredi que Paris et Madrid avaient “une vision et des intérêts communs” sur la croissance et l’emploi en Europe, lors d’une conférence de presse avec le président français François Hollande.

“Nous avons besoin de remettre de la croissance et de la confiance dans nos pays”, a souligné François Hollande, au terme d’un sommet bilatéral annuel.

Il y a un an, “on se posait la question de l’avenir de la zone euro, de savoir si elle n’allait pas éclater”, a ajouté le président français. “Un an après, nous sommes sortis de cette phase là”, mais il “se pose en revanche la question de la croissance.”

Au troisième trimestre, l’économie française s’est contractée de 0,1% après un rebond de 0,5% au trimestre précédent.

L’Espagne, quatrième économie de la zone euro, vient en revanche de sortir de deux années de récession et a renoué avec une croissance de 0,1% au troisième trimestre, trop timide, cependant, pour permettre le retour à la création d’emplois. Le chômage reste à un niveau record de 25,98%, et de plus de 54% chez les jeunes.

François Hollande a évoqué l’initiative européenne dotée de 6 milliards d’euros pour lutter contre le chômage des jeunes, dont un peu moins d’un tiers devrait aller à l’Espagne.

“Nous avons demandé et obtenu que les crédits soient immédiatement disponibles, dès le 1er janvier” il y a déjà plusieurs jours, a-t-il rappelé. “Ca intéresse la France, ça intéresse l’Espagne.”

Les deux dirigeants ont par ailleurs rappelé leur soutien au projet d’union bancaire en Europe et à la création d’un mécanisme de recapitalisation directe des banques en difficulté.

La zone euro avait lancé à l’été 2012 un plan de sauvetage de 41,3 milliards d’euros pour les banques espagnoles, fragilisées par leur exposition au secteur immobilier, sinistré.

Cette aide est venue alourdir la dette de l’Espagne et avait accentué les tensions sur les marchés, inquiets face à la perspective d’un sauvetage global de l’économie espagnole.

“C’est une autre phase qui va s’ouvrir, parce que ça signifiera qu’on ne revivra plus les crises bancaires que nous avons traversées et, surtout, le lien qui avait été établi entre le secteur bancaire et les Etats” disparaîtra, a lancé François Hollande.