La zone franche de Shanghai n’a attiré que 38 groupes étrangers

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ï, le 29 septembre 2013 dans le district de Pudong (Photo : Carlos Barria)

[28/11/2013 09:25:12] Shanghai (AFP) La zone franche lancée à Shanghai a attiré seulement 38 groupes étrangers en l’espace de deux mois, selon les autorités, de nombreuses autres firmes préférant attendre des réformes concrètes plus importantes avant de s’y engager.

Inaugurée en fanfare fin septembre, la zone franche de Shanghai est présentée par la Chine comme un “laboratoire” des réformes du pays, avec des facilités d’investissements et l’objectif d’y autoriser à terme la libre-convertibilité du yuan.

Cependant, une longue “liste négative” énumérant tous les secteurs fermés aux investisseurs étrangers et le manque de précisions sur le calendrier des réformes ont refroidi l’enthousiasme des entreprises et les ont incitées à faire preuve d’attentisme, selon des analystes.

Les 38 firmes étrangères qui se sont établies ces deux derniers mois dans la zone shanghaïenne y ont enregistré des capitaux totalisant 560 millions de dollars, selon des chiffres publiés jeudi.

Plus d’un tiers de ces entreprises (14 sur 38) sont de Hong Kong — territoire autonome de la Chine mais dont les sociétés sont listées comme “internationales”.

Six autres de ces entreprises sont américaines, six sont japonaises et quatre singapouriennes.

Le nombre de ces firmes étrangères ne représentent qu’une infime portion des 1.434 entreprises enregistrées jusqu’ici dans la zone franche, mais plusieurs responsables locaux ont jugé qu’il était encore trop tôt pour dresser un bilan.

“A l’heure actuelle, je n’ai pas l’impression qu’il y ait un sentiment de déception” même si “on peut dire qu’il y a des espoirs sur une introduction plus rapide de détails” sur les mesures et réformes, a souligné Ai Baojun, vice-maire de Shanghai et directeur de l’agence gouvernementale en charge de la zone franche.

Les autorités se préparent à introduire des réformes financières clé sur ce territoire, dont une libéralisation des taux d’intérêts et une totale liberté des flux de capitaux, a ajouté M. Ai sans fournir de calendrier.

Les demandes d’enregistrement de 67 autres entreprises étrangères sont en cours d’examen, a-t-il précisé.

“C’est un processus normal. Vous ne pouvez pas utiliser des statistiques de court terme pour évaluer la situation et en tirer une vue d’ensemble”, a prévenu Dai Haibo, directeur adjoint de l’agence administrant la zone franche.

La liste ne prend ainsi pas en compte les 12 banques étrangères qui ont été autorisées à s’y implanter — dont la britannique HSBC et l’américaine Citibank.

Dai Haibo a par ailleurs démenti que la plupart des 1.396 entreprises chinoises enregistrées dans la zone franche étaient des sociétés-écran sans activité réelle et simplement crées par des investisseurs souhaitant prendre pied dans le territoire, comme l’avaient rapporté des médias chinois.