La création d’un réseau de transport ferroviaire pour le transport des passagers (Métro) à Sfax, c’est l’un des trois méga-projets de transport qui seront créés en Tunisie, notamment le Réseau ferroviaire rapide (RFR) à Tunis et le port en eaux profondes d’Enfidha, a déclaré le ministre du Transport, Abdelkarim Harouni.
Intervenant, mercredi à Sfax, au cours d’une journée d’information consacrée à l’examen des résultats de l’étude sur le projet de métro de Sfax, M. Harouni a indiqué que la réalisation de ce projet, dont le coût s’élève à 2 milliards de dinars, démarrera après le parachèvement de l’étude de faisabilité.
Cette étude, présentée par Marx Pierre, directeur du projet représentant du bureau d’études français «Egis», a recommandé la création de deux principales lignes de métro et trois lignes de bus qui transporteront 477.000 citoyens de la région.
La première phase du projet comporte la réalisation de deux lignes de métro (Tramway) à l’horizon 2019, et que la deuxième phase vise la création, à l’horizon 2029, de trois lignes de bus.
Dans une déclaration au correspondant de TAP dans la région, il a, par ailleurs, évoqué certaines difficultés auxquelles peut faire face le projet, comme les caractéristiques de l’organisation urbaine de la région composée essentiellement de plusieurs routes radiales (14 routes) et l’absence de grands axes.
Pour résoudre cette difficulté, l’étude recommande la réalisation de 5 lignes qui traversent obligatoirement les routes radiales, a-t-il souligné, sachant que la réalisation de ces lignes aura un impact sur le coût et la rentabilité du projet.
Des experts, des représentants d’associations et autres composantes de la société civile ont critiqué le fait que certains quartiers populaires ne soient pas pris en considération dans ce nouveau système de transport, estimant que le coût élevé du projet impactera nécessairement le coût d’exploitation supporté par le citoyen.
L’étude devrait tenir compte du faible niveau de sécurité routière dans la région de Sfax qui occupe la première place en termes de nombre de décès causés par les accidents de la route, outre la qualité de l’infrastructure de base qui ne répond plus au développement démographique rapide, ont-ils indiqué.
Les intervenants ont exprimé des craintes au sujet du problème des embouteillages qui seront causés par les travaux qui devront se poursuivre 5 ans (première phase du projet) Cette journée s’est tenue à l’initiative du ministère du transport en collaboration avec la BEI (Banque Européenne d’Investissement) qui finance le projet et le bureau d’études français «EGIS », chargé de la réalisation de l’étude.
WMC/TAP