à Hambourg, le 28 novembre 2013 (Photo : Axel Heimken) |
[28/11/2013 12:38:11] Francfort (AFP) Le syndicat allemand IG Metall a revendiqué jeudi la participation de 8.000 salariés du groupe EADS à une journée d’action dans le nord de l’Allemagne, sur fond de craintes de suppressions d’emplois dans le pays.
La principale manifestation s’est déroulée à Hambourg, avec le rassemblement de 3.000 salariés sur un site de sa filiale Airbus, a précisé IG Metall dans un communiqué.
D’autres mouvement ont également eu lieu sur différents sites du groupe à Brême, Stade, Varel, Nordenham et Kiel, a-t-il ajouté.
“Le groupe ne doit pas penser seulement aux actionnaires mais aussi garder en tête l’avenir des emplois et des sites. Nous avons besoin de plus d’investissements et surtout d’innovation, afin de sécuriser les 25.000 emplois d’EADS dans le nord de l’Allemagne”, a déclaré Meinhard Geiken, chef de fil régional du syndicat, cité dans le communiqué.
Cette manifestation intervient dans un contexte de menace sur les emplois dans la branche défense d’EADS.
Lundi, le patron du groupe européen d’aéronautique, de défense et de l’espace Tom Enders avait déclaré que la réduction des contrats de défense aurait des conséquences sur l’emploi dans cette branche, dans un entretien avec un magazine allemand.
Le même jour, le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung avait affirmé que EADS prévoyait de fermer un site de sa branche de défense Cassidian au nord de Munich et de regrouper des activités sur un autre site au sud de la ville bavaroise.
Jusqu’à présent, le groupe, qui emploie au total 50.000 personnes en Allemagne, n’a donné aucun détail concernant ses plans, qu’il entend d’abord présenter au comité d’entreprise européen du groupe. Celui-ci doit se réunir le 9 décembre à Munich.
La semaine dernière, l’agence allemande dpa, citant une “source informée”, avait affirmé que le regroupement du groupe de défense Cassidian, du groupe spatial Astrium et d’Airbus Military au sein d’une division Airbus Défense et Espace pourrait être accompagné d’une baisse des effectifs allant “jusqu’à 20%”, soit une suppression de 8.000 emplois.