à Washington le 26 octobre 2013 (Photo : Mandel Ngan) |
[28/11/2013 15:31:00] Ottawa (AFP) L’agence de sécurité nationale américaine (NSA) a mené depuis l’ambassade américaine à Ottawa, et avec l’accord du Canada, une surveillance des communications lors du sommet du G20 de Toronto en 2010, rapporte jeudi la radio-télévision publique canadienne CBC.
Se basant sur des documents fournis par Edward Snowden, l’ancien consultant de la NSA réfugié en Russie, le Canada a facilité cette opération d’espionnage via sa propre agence de renseignements, le Centre de la sécurité des télécommunications Canada (CSTC).
Cette surveillance, qui a duré une semaine, était “étroitement coordonnée avec le partenaire canadien”, selon les documents cités par CBC. Les documents relèvent que le Canada est au sein d’un accord avec les États-Unis, la Grande-Bretagne, l’Australie et la Nouvelle-Zélande pour le partage de l’information issue des interceptions des télécommunications ou des échanges électroniques sur les réseaux.
Pour le journaliste américain Glenn Greenwald, qui contribue à la publication des documents récupérés par Edward Snowden, la NSA justifie sa surveillance par la nécessité de “fournir un soutien aux décideurs” et plus largement de “servir les intérêts du Canada et des États-Unis”.
Dans le cas de la surveillance des réunions du G20, un groupe rassemblant les sept pays les plus riches et les pays les plus importants sur le plan économique ou émergents, le but des Etats-Unis avec ses alliés était de pouvoir connaître la position des participants sur des points particuliers des négociations.
Le journaliste Glenn Greenwald, cité par CBC, note que les “États-Unis vont espionner et intercepter les communications des différents acteurs de la réunion pour avoir une idée de jusqu’où ils sont prêts à aller en termes de négociations”.
Lors de ce sommet en juin 2010 à Toronto, la proposition d’introduction d’une taxe sur les transactions financières poussée par l’Europe avait été balayée par l’opposition résolue des pays asiatiques, du Canada, ou encore de l’Australie. Les Etats-Unis étaient restés sur la réserve.