Tunisie-gouvernance : L’ATTF organise une conférence sur la réforme des institutions le 6 décembre à Tunis

Louis Joinet, ancien président du Syndicat de la magistrature français, avocat général à la Cour de cassation, conseiller pour la justice et les droits de l’homme de l’ancien président François Mitterrand, figurera vendredi 6 décembre parmi les conférenciers, qui interviendront lors de la conférence organisée à Tunis par l’Association tunisienne pour la transparence financière (ATTF).

Le thème se rapporte à la réforme des institutions en Tunisie post-14 janvier; institutions qui ont été malheureusement malmenées, ciblées par des plans délibérés mis en place par les nouveaux gouvernants pour les mettre à néant.

Louis Joinet, expert indépendant aux Nations unies et successivement président de la sous-commission des droits de l’Homme, auteur des rapports sur “l’indépendance du pouvoir judiciaire”, ainsi que sur «la promotion et la protection des droits de l’homme par la lutte contre l’impunité», pourrait donner un éclairage sur les meilleures méthodes à adopter pour réformer les institutions sans les désintégrer pour en construire d’autres adaptées à de nouvelles doctrines, comme c’est le cas aujourd’hui en Tunisie.

Et même si de temps en temps on nous envoie des ballons d’essais comme ceux des «Awkaf» «Habous» ou la finance islamique et les soukouks comme nouvelles références économiques, personne n’est dupe du jeu malsain auquel s’adonne la Troïka en occupant les acteurs publics par des manœuvres de diversion et en s’acharnant sur le démontage des mécanismes de l’Etat.

Pour discuter de tous ces enjeux, nombre de syndicats et d’organisations participeront dont:

– Le syndicat des magistrats,

– Le syndicat de police,

– L’union des magistrats du tribunal administratif,

– Le syndicat des journalistes,

– Le haut conseil du contrôle financier et administratif,

– La Cour des comptes,

– Le comité provisoire de magistrature (Haut conseil de magistrature),

– La HAICA.

Les Tunisiens, qui désespèrent aujourd’hui de l’efficience des partis politiques, se fient de plus en plus au rôle des organisations de la société civile dans la prise en charge du destin du pays.