«En cas d’échec du dialogue national et de non accord, dans les meilleurs délais, sur le prochain chef du gouvernement, l’organisation patronale va dévoiler le nom de la partie qui bloque le dialogue”, a averti la présidente de l’Union tunisienne de l’industrie du commerce et de l’artisanat (UTICA), Wided Bouchamaoui.
A l’issue de sa rencontre, jeudi 28 novembre, avec le chef du gouvernement, Ali Laârayedh, à la Kasbah, Bouchamaoui a précisé, dans une déclaration à l’agence TAP, que l’accord sur la personnalité politique appelée à diriger le nouveau gouvernement permettra de sortir de la crise économique qui ne cesse de s’aggraver, notamment après la nouvelle baisse de la note souveraine de la Tunisie par l’agence Moody’s d’un cran, de «Ba2» à «Ba3» avec des perspectives négatives.
Bouchamaoui a souligné que cette baisse reflètera une image négative de la Tunisie et entravera l’obtention d’emprunts sur le marché international. Elle estime que “la situation actuelle dans le pays ne supportera pas davantage cet attentisme qui n’a que trop duré”, appelant les politiciens à concrétiser une feuille de route claire et à placer l’intérêt de la Tunisie au-dessus de toute autre considération.
La présidente de la centrale patronale, l’une des parties du quartet parrainant le dialogue national, appelle à conjuguer les efforts pour surmonter les difficultés conjoncturelles dont souffre l’économie tunisienne et à identifier les moyens aptes à renforcer le rythme de croissance, tout en oeuvrant à créer davantage d’investissements et de nouveaux postes d’emploi.
Par ailleurs, Bouchamaoui recommande d’œuvrer à «consolider la situation sécuritaire dans le pays, à faire face au phénomène de la contrebande et du commerce parallèle et à faire participer l’organisation patronale au processus de prise de décisions pour surmonter la conjoncture actuelle.
Concernant l’élection des Chambres de commerce et d’industrie, prévue pour le 29 décembre 2013, Bouchamaoui réitère son refus de cette date et demande à son report pour le début de l’année prochaine, afin de garantir toutes les conditions de transparence et de démocratie.
Elle a également appelé à une trêve sociale pour favoriser l’investissement, outre l’élaboration d’un programme d’action économique et social urgent. Elle requiert, par ailleurs, la participation de toutes les compétences du secteur privé à l’élaboatation de visions garantissant la reprise de la croissance économique et la réalisation d’un développement global.