Le ministre des Affaires sociales, Khalil Zaouia, a indiqué que, d’après les projections à l’horizon 2017, le déficit de la CNAM dépassera 1,6 milliard de dinars au cours des six prochaines années.
Il a ajouté, à l’ouverture de la journée d’étude organisée par l’Institut national du travail et des études sociales, organisée jeudi à la Cité des sciences de Tunis, que le financement du système d’assurance-maladie s’appuie principalement sur les cotisations, indiquant que les expériences ont confirmé les limites du financement, compte tenu de la hausse annuelle des frais de soins.
Il a indiqué que les défis auxquels le système de protection sociale est aujourd’hui confronté commandent un dialogue national généralisé.
Il a ajouté que faire face à ces défis ne relève pas uniquement de la responsabilité de l’Etat mais de la responsabilité de toutes les parties sociales et des organisations de la société civile et qu’il est nécessaire que toutes ces parties concluent un partenariat pour instaurer un système de protection sociale garantissant les droits de toutes les parties.
La journée d’étude vise, selon le directeur de l’Institut national du travail et des études sociales, Lassad Labidi, à étudier la réalité et l’avenir de la protection sociale en Tunisie, à travers une réflexion sur les moyens de sortir de ces conditions difficiles que connaissent les régimes de couverture sociale.
Cette journée de travail est destinée aux intervenants dans le domaine de la protection sociale et les étudiants en magistère de protection sociale.
Labidi a souligné la nécessite de soumettre au débat la question de la protection sociale car il s’agit d’une question nationale qui concerne non seulement les générations qui bénéficient actuellement de la couverture sociale mais aussi les générations futures.
Les travaux de la journée d’étude a comporté trois séances scientifiques, la première consacrée à la conception globale de la protection sociale, la deuxième à la protection sociale au profit des catégories sociales pauvres ou vulnérables et la troisième à la question du revenu, à la protection sociale et aux moyens de promouvoir auprès du public une couverture sociale efficace.