«Des accords de reconnaissance mutuelle des systèmes d’évaluation de la conformité des produits industriels» (ACAA) entre la Tunisie et l’Union européenne (UE) devraient être signés au cours de 2014, a affirmé, vendredi 29 novembre, le ministre de l’Industrie, Mehdi Jomaa.
Les barrières qui entravent actuellement les transactions économiques ne sont plus d’ordre tarifaires, mais plutôt réglementaires, a ajouté M. Jomaa à l’ouverture du séminaire sur «la stratégie de développement de l’infrastructure qualité en Tunisie» organisé par son département.
«Nous devons aligner l’infrastructure qualité tunisienne (réglementation, normalisation, accréditation, métrologie…) avec celle de l’UE, afin de faciliter à nos industriels l’accès à ses marchés», a-t-il expliqué.
M. Ridha Klai, directeur général de l’infrastructure industrielle et technologique, a fait savoir, quant à lui, que les ACAA concerneront, dans une première phase, les industries mécaniques et le secteur des matériaux de construction, et seront élargis dans une deuxième étape, à l’horizon 2016, pour couvrir une multitude de secteurs tels que l’agro-alimentaire, les télécommunications.
De son côté, Laura Baeza, ambassadrice chef de délégation de l’UE à Tunis, a précisé que «la signature des accords ACAA permettra la mise directe sur le marché de produits tunisiens sans avoir l’obligation de recourir à de doubles inspections aux frontières de l’Europe», ce qui permettra la diminution des coûts pour les entreprises et une réduction de temps d’acheminement du produit sur le marché.
«La mise à niveau qualité améliorera la qualité des produits tunisiens et permettra également, une meilleure protection des consommateurs tunisiens contre des produits dangereux», qu’ils soient locaux ou importés, a-t-elle dit. ²
Marie-Christine Radonde, ingénieur chef d’équipe chargée de réaliser une étude sur la situation de l’infrastructure qualité en Tunisie, a pour sa part pointé du doigt les difficultés rencontrées dans la mise en place de cette infrastructure qualité, soulignant l’impératif de publier les lois-cadres relatifs à la sécurité alimentaire et la sécurité des produits industriels, ainsi que leurs décrets d’application.
Elle a, en outre, appelé à mettre en place un réseau d’alerte pour mener des opérations de contrôle avec les différents services concernés, dans les différentes régions du pays.