Venezuela : le gouvernement va fixer le prix des voitures

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érence de presse, le 2 décembre 2013 à Caracas (Photo : Présidence vénézuélienne)

[03/12/2013 10:05:42] Paris (AFP) Le gouvernement vénézuélien va fixer le prix des voitures pour baisser leur coût, a déclaré dans la nuit de lundi à mardi le président Nicolas Maduro, annonçant ainsi une troisième série de mesures contre la crise économique.

“La production automobile doit être régulée et renforcée au Venezuela (…) pour baisser les prix des voitures neuves fabriquées au Venezuela et ceux des véhicules importés et des voitures d’occasion”, a annoncé M. Maduro dans une allocution télévisée.

L’Etat “va assurer le contrôle du processus de production de voitures (…) et fixer des prix justes” sur les véhicules fabriqués localement, a-t-il ajouté, avertissant les “mafias” qui contrôlent les prix que leurs jours sont comptés.

Selon les nouvelles règles, les prix des voitures neuves ne pourront être plus élevés que ceux des voitures en circulation, a détaillé le président.

Enfin, les personnes qui ouvriront des comptes libellés en monnaie étrangère au sein des banques publiques dans les prochains mois se verront octroyer une autorisation pour acheter des voitures importées, a ajouté le président.

Ces annonces constituent la troisième série de mesures destinées à lutter contre la crise économique et l’inflation et annoncées par le président Maduro depuis qu’il a été investi courant novembre des pleins pouvoirs par l’Assemblée, qui l’autorisent à gouverner par décrets durant un an pour mener “une guerre économique contre la bourgeoisie parasitaire et l’impérialisme”.

Nicolas Maduro tente de reprendre la main sur l’économie à l’approche des élections municipales du 8 décembre, que l’opposition présente comme un référendum sur la gestion du président, élu de justesse en avril, dans la foulée du décès de l’ancien président Hugo Chavez.

A l’approche de cette échéance, le président n’a eu de cesse de s’en prendre avec véhémence à la Fédération patronale, Fedecamaras, accusée d’avoir durant “un siècle saccagé le pays”.