Abderrahmane Khochtani, directeur général de la Douane tunisienne, a déclaré, mardi, à TAP, que la Tunisie va adhérer, au cours du premier semestre de 2014, à la Convention internationale pour la simplification et l’harmonisation des régimes douaniers, connue sous l’appellation de “Convention de Kyoto Révisée (CKR)”.
Il a ajouté, à l’ouverture du séminaire de sensibilisation sur la CKR, co-organisé par la direction générale de la Douane et l’Organisation mondiale des Douanes, du 3 au 6 décembre 2013 au CEPEX, que cette convention s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale adoptée par la Douane tunisienne pour développer ses régimes douaniers durant les quatre prochaines années (2013-2017).
M. Khochtani a indiqué que cette convention, qui stipule, notamment, le renforcement du contrôle au niveau des points frontaliers par le biais de moyens informatiques, technologiques et d’équipements développés, va aider la Tunisie à faire face aux fléaux de la contrebande, de la contrefaçon et du piratage.
“La convention aidera le pays également à réussir les interventions de contrôle pour réduire les délais de dédouanement des marchandises”, a encore déclaré le responsable, relevant que l’adhésion de la Tunisie à la CKR l’engagera à respecter toutes ses clauses “sans aucune réserve”.
Samson Bilangna, expert et administrateur technique de la Convention au sein de l’OMD, a expliqué que cette convention “constitue un projet de mise en place de régimes douaniers efficaces et modernes au 21ème siècle, en vue de faciliter le commerce légal sans porter préjudice aux fonctions de contrôle de la douane”.
Concrètement, elle fournit un ensemble complet regroupant les normes douanières internationales essentielles et elle couvre déjà une bonne part des échanges mondiaux, a ajouté l’expert, estimant que son application en Tunisie peut aider “à attirer les investissements directs étrangers (IDE), contribuer à l’impulsion de la croissance économique et partant à créer des emplois additionnels”.
La Convention de Kyoto Révisée a été adoptée, à Kyoto au Japon, en 1973. Actuellement, elle compte 91 pays membres, dont le Japon, le Maroc, l’Algérie et récemment le Yémen.